CNNII : Les réformes ou le naufrage

Depuis le 1er aout 2023, une partie des agents de la Compagnie nationale de navigation intérieur et internationale (CNNII) à Libreville, a déclenché une grève pour revendiquer le paiement légitime sur le fond, de 17 échéances de salaires accumulées depuis 2019.

Société anonyme appartenant à l’Etat, l’entreprise maritime est, à la suite de sa devancière la Compagnie Nationale de Navigation Intérieure (CNI) dissoute depuis 2013, confrontée à des difficultés qui menacent sa viabilité et sa compétitivité. Parmi celles-ci, figurent l'absence d'équipements logistiques et navals qui lui appartiennent, les pertes financières accumulées et l'incapacité à couvrir les charges salariales en raison d'un sureffectif en personnel. « Le bon fonctionnement des entreprises du secteur du transport maritime exige des infrastructures modernes et des équipements adéquats. S’agissant de la CNNII, les quais de chargement sont dégradés, les engins de manutention sont défectueux, et la flotte de navires est obsolète et à l’arrêt.

Pour son exploitation maritime, la compagnie est dépendante de la location du navire « Le Celeste » dont les coûts locatifs sont du reste, prohibitifs », s’insurge un haut dirigeant de l’entreprise. Selon lui, cette situation nuit considérablement à son efficacité opérationnelle. Ainsi, pour garantir la pérennité de sa mission, la mise en œuvre des réformes profondes doit être accélérée par l’ensemble des parties prenantes.

“Depuis sa création, la CNNII accumule des pertes financières. Les coûts d'exploitation élevés, la perte de parts de marché, la faiblesse de l’investissement dans les équipements logistiques et navals ont eu un impact négatif sur les revenus de l'entreprise qui ne parvient plus à supporter ses charges et qui accumule de ce fait des pertes financières chroniques qui mettent en péril sa viabilité économique”, prévient t-il.

Avant d’ajouter : « Le nombre d'employés dépasse largement les besoins réels de l'entreprise, entraînant une charge financière insoutenable. Les coûts liés aux salaires pèsent lourdement sur les finances déjà précaires de la compagnie. Le redéploiement des effectifs devrait de ce fait constituer un impératif pour garantir la stabilité financière et la pérennité de cette activité d’intérêt collectif”.

Maxime Serge MIHINDOU

Libreville/Gabon

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