LA situation liée aux délestages quotidiens d'électricité à Tchibanga devient quasi intenable pour les populations. Il ne se passe plus un jour sans que les voix s'élèvent ou que les routes soient barrées par ces mêmes populations pour protester contre cette situation. Il y a quelques jours, les habitants du quartier Mavoundi, dans le 2e arrondissement, se sont levés comme un seul homme pour exprimer leur ras-le-bol face à ces coupures récurrentes intervenant de jour comme de nuit, que subissent les populations depuis 6 mois déjà. Les ménages et les opérateurs économiques souffrent le martyre tant leurs produits alimentaires se gâtent et leurs commerces prennent un sérieux coup. Même les services dits essentiels comme les hôpitaux sont touchés par ces délestages jugés "intolérables", qui ralentissent considérablement le fonctionnement de toutes ces structures à Tchibanga.
Les dommages sont considérables comme l'indiquent bon nombre des riverains qui ont perdu leurs appareils électroménagers. Les commerçants sont les plus lourdement impactés financièrement par cette crise sans précédent de l'électricité à Massanga. Les causes, à ce qu'il semble, sont connues. Les responsables locaux de la SEEG justifient cette situation par la panne de l'un des groupes de secours. De même, le barrage hydroélectrique de Bongolo (Lebamba) n'aurait plus toutes ses capacités opérationnelles pour couvrir une bonne partie de la province de la Ngounié et de la Nyanga. Particulièrement la commune de Tchibanga.
Mais, ces explications ne suffisent pas pour calmer la colère des populations qui ne comprennent pas pourquoi la direction générale de la SEEG ne fait rien pour mettre fin à ce calvaire qui n'a que trop duré en dotant par exemple le chef-lieu de la province de la Nyanga d'un groupe électrogène afin de soulager les populations.
Lung MOUSSAVOU
Tchibanga/Gabon
rudy.hombenet
