VIH pédiatrique : spécificités en Afrique de l'ouest et du centre

VIH pédiatrique : spécificités en Afrique de l'ouest et du centre

Dans la foulée de la journée internationale du Sida, le directeur exécutif du réseau Enfants et VIH en Afrique (Eva), le Dr Geres Ahognon a édifié le 2 décembre dernier les journalistes membres du Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (Remapsen) sur la situation du VIH pédiatrique en Afrique centrale et du centre.

 

Au cours d'un webinaire où plus de 20 journalistes du continent étaient connectés, il a indiqué que le VIH pédiatrique est spécifique. D'abord par ses faibles indicateurs. ''Vous avez à peine 35 % de dépistés, 35 % sous traitement et 27 % qui ont une suppression de la charge virale, preuve qu'il y a soit un problème au niveau du médicament soit qu'il n'est pas efficace ou est mal pris.'' Autre chose que déplore le Dr Ahognon c'est le mélange de tous les enfants dans le VIH pédiatrique : petite enfance, grands enfants, et adolescents, alors qu'ils n'ont pas les mêmes problèmes révèle-t-il. ''Le VIH chez les enfants est complexe.'' Sa prise en charge par exemple. ''Les médicaments des enfants sont encore des comprimés multiples, ce qui peut susciter des rejets de leur part. De même il faut les peser, regarder leur taille, car ils doivent prendre leurs médicaments en fonction de leurs poids taille, des variables qui n'existent pas chez les adultes.''

 

Il faut donc des engagements forts pour apporter les solutions idoines, lance-t-il à l'endroit de tous les acteurs concernés dans la lutte. Mais il n'y a pas que les spécificités dans le VIH pédiatrique. Il y a aussi toutes les difficultés qui entourent cette problématique et qui sont un frein dans la marche vers son éradication. Ainsi, concentrées à donner de la voix pour la cause des adultes, les associations laissent en rade les enfants. Même chose pour les adultes qui, n'ayant pas fini avec leurs propres problèmes, en oublient un peu ceux des enfants. ''Cela signifie par exemple que quand il manque les ARV pour les adultes, tout le monde est alerté mais côté enfant, c'est silence radio !''

 

Autre difficulté, énumère le Dr Ahognon : la disponibilité de ressources. Alors pour changer la donne le réseau Eva a quelques projets depuis 2019 en train d'être mis en place pour organiser les adolescents et jeunes en association pour que leur voix soit entendue. Mais au-delà, seule la réussite de la prévention permettra d'éviter de nouvelle contamination. ''Aussi, nos efforts sont-ils concentrés sur le suivi des femmes enceintes séropositives.''

 

Line R. ALOMO

Libreville/Gabon

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