“LES communautés au centre de la lutte contre le VIH/Sida”. C'est le thème national choisi à l'occasion de la journée internationale de lutte contre le Sida. Engagé avec les autres nations qui militent depuis 35 ans contre cette maladie, le Gabon à l'instar de la communauté internationale a saisi l'occasion de cette édition 2023 pour une fois de plus tirer la sonnette d'alarme. Ce vendredi, les points de dépistage gratuits ont été installés dans les grands carrefours de la capitale alors que les officiels étaient du côté du Parc d'enfants du stade de l'amitié-sino-gabonaise. Partenaires au développement, membres de la société civile et élèves des lycées et collèges étaient au rendez-vous de ce 1 décembre dans la commune d'Akanda. Occasion pour le secrétaire général du ministère de la Santé Patrice Ontina représentant le ministre empêché de revenir sur le choix de ce thème.
Selon lui, le gouvernement souhaite œuvrer davantage pour une approche de résolution des problèmes de santé fondée sur l'engagement des communautés. Après toutes ces années de lutte au Gabon, la courbe reste encore alarmante. La prévalence actuelle issue de la toute dernière enquête démographique et de Santé 2019-2022, est de 3,6 % chez les populations de 15 à 49 ans. Laquelle enquête révèle selon le SG, la féminisation de l'épidémie dans notre pays, avec 4,7 % séropositives, contre 2,3 % chez les hommes. Les données pragmatiques estiment le nombre de personnes vivant avec le VIH, en majorité des femmes, à 49 000, avec près de 1 900 nouvelles infections et 1 800 décès chaque année.
À ce jour, 28 569 patients sont sous traitement, indique le ministère de la Santé. D'après cette enquête, la province de la Nyanga a une prévalence plus élevée avec 4,9 % de personnes atteintes. Les autres villes et provinces et villes ainsi qu'il suit : Port Gentil, 4,1 %, Libreville et le Moyen Ogooué 3,8 %, Woleu Ntem : 3,5 %, Ogooué Maritime : 3,4 %, Ogooué Ivindo : 3,2 %, Ogooué Lolo : 3,1 %, Ngounié et Estuaire : 3,0 %, Haut-Ogooué : 2,8 %.
Ces statistiques affichées démontrent l'impérieuse nécessité d'une véritable lutte acharnée contre cette épidémie au Gabon.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
Libreville/Gabon
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