Plan d'action et feuille de route de la Transition : un nouveau code électoral en perspective

S'il est vrai que depuis l'avènement de la démocratie en 1990, la question de la réforme électorale s'est toujours posée avec acuité, celle-ci est d'autant plus nécessaire aujourd'hui que depuis l'arrivée au pouvoir d'Ali Bongo Ondimba les acquis démocratiques obtenus depuis les accords de Paris jusqu'à ceux d'Arambo se sont considérablement étiolés.

D'où l'accueil positif de l'idée du Premier ministre de réformer le code électorale. L'on a souvenance de ce qu'au sortir de la présidentielle de 1993, le père Paul Mba Abessolo, le principal challenger d'Omar Bongo qui avait été déclaré vainqueur, avait crié à la mascarade tout en revendiquant la victoire. Les troubles qui s'en étaient suivis ayant fortement menacé la paix sociale ont obligé le leader du PGP de l'époque, Pierre Louis Angondjo Okawé, de lancer l'appel à la paix des braves.

Le président Omar Bongo sensible aux questions portant sur l'unité nationale et la paix sociale a favorablement répondu à cet appel avant de convoquer la classe politique à Paris pour discuter des questions devant conduire à la mise en place d'un cadre électoral conforme à la volonté du plus grand nombre. Des discussions de Paris, la classe politique décide d'introduire dans le code électoral le scrutin à deux tours pour toutes les élections politiques, et la limitation des mandats présidentiels et bien d'autres acquis démocratiques.

Reste que ces acquis n'ont pas forcément eu pour effet d'annihiler toute forme de contestation. Car après la présidentielle de 1998, Pierre Mamboundou tout comme Mba Abessolo avant lui va contester l'élection d'Omar Bongo, le président sortant. Comme en 1993, l'élection de 1998 avait débouché sur de graves troubles sociaux qui ont là aussi menacé la paix sociale. Une convocation de la classe politique va encore être nécessaire, cette fois ci à Arambo pour décider de l'introduction de la bométrie et l'enveloppe unique. Des avancées qui n'ont malheureusement pas donné lieu à l'organisation d'élections transparentes. Pire, celles-ci ont été durant les quatorze ans de règne d'Ali Bongo Ondimba jetées aux orties.

A.M.

Libreville/Gabon

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