Football/Alain Da Costa : A jamais le premier

AVEC la disparition d'Alain Da Costa Soares, c'est une page de l'histoire du football gabonais qui se tourne. Celle marquée à l'encre indélébile pour ce grand technicien qui s'est éteint hier au nord de Libreville. La terre qui l'a vu naître il y a 87 ans où il a commencé une carrière d'entraîneur va prendre un premier grand tournant en 1987 avec sa nomination à la tête de la sélection nationale juniors.

Un Onze qu'il va diriger lors des qualifications de la Coupe d'Afrique des nations 1987 et y a fait la découverte du gardien de but Germain Mendome et du milieu offensif Guy-Roger Nzamba. Ces deux pépites, il va les amener avec lui en sélection fanion. Lesquelles seront d'ailleurs décisives dans la conquête en novembre 1988 de la Coupe de l'Union des États d'Afrique centrale (la deuxième pour le Gabon après celle de 1985 à domicile) à Yaoundé devant les Lions indomptables du Cameroun. L'échec dans la course à la qualification au Mondial 1990 va fermer sa première parenthèse avec l'Azingo National.

Avant une deuxième encore plus enchantée avec une qualification et une autre historique en quarts de finale de la Can 1996. Avec, il est vrai le coup de main, en phase finale de l'Ivoirien Martial Yeo, champion d'Afrique 1 992 avec son pays. L'humiliation contre le Maroc à Libreville (0-4) en avril 1997 en éliminatoires de la Coupe du monde 1998 mettra un terme à son deuxième passage. Avant un troisième (2000-2002) bien moins glorieux.

Entre-temps et même après, Alain Da Costa avait réussi à enrichir son parcours en club avec Ndella, le Vautour Club Mangoungou, l'USM, Pétrosport. Mais surtout, Mangasport qu'il conduit à toutes les conquêtes nationales au plus haut niveau (championnat, Coupe et supercoupe du Gabon) ou encore Evizo de Lambaréné avec lequel il atteint les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe. Le dernier coup d'éclat continental c'est lorsqu'il occupera plus tard la fonction de président de l'Association des entraîneurs du Gabon Le retraité sans retraite qu'il disait être le 29 août 2018 dans les colonnes de notre journal dont il fut par ailleurs consultant lors de la Can 2012, et un fidèle et critique lecteur s'en est allé. Sans recevoir de son vivant la reconnaissance nationale que ses faits d'armes auraient mérités. La rédaction de L'Union adresse ses sincères condoléances à la famille de cet illustre compatriote qui aura marqué son temps.

James Angelo LOUNDOU

Libreville/Gabon

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