L'ENQUÊTE ouverte à la suite de l'assassinat de l'étudiante gabonaise Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, à Karabük, en Turquie (L'Union du 28 mars 2023), vient de connaître un nouveau tournant. Il s'agit de l'arrestation puis de la mise en garde à vue de six personnes par les Officiers de police judiciaire (OPJ). En effet, alors même que le parquet de Karabük pensait faire créditer la thèse de la noyade auprès des autorités diplomatiques gabonaises en place, celles-ci ont catégoriquement refusé d'être prises pour des têtes de Turc et exigé une contre-expertise au passage. Aussi, les investigations se sont poursuivies avec pour conséquence l'arrestation de six personnes dont les identités n'ont pas encore été révélées.
Toutefois, ce que l'on sait pour l'instant, selon une source judiciaire proche de l'enquête, c'est qu'il s'agirait de trois Turcs et autant de Gabonais (deux hommes et une femme). Lesquels seraient présentement mis sous pression, afin de permettre aux limiers de démêler l'écheveau dans cette affaire ayant sonné la révolte auprès de l'opinion. Une autre source proche des milieux estudiantins laisse entendre que l'avocat commis à la tâche par la partie gabonaise n'aurait pas été autorisé à deviser avec les personnes placées en garde à vue. D'autant que, à ce qu'il semble, le procureur général de Karabük – le même maître des poursuites d'après lequel, à la faveur de la première autopsie, il n'y avait aucune trace d'arme blanche encore moins de viol ou de violence exercée sur la regrettée Jeannah Danys–, juge le dossier confidentiel.
Affaire à suivre.
Styve Claudel ONDO MINKO
Libreville/Gabon
rudy.hombenet
