Le président Oligui Nguema constate le gâchis de la ferme agropastorale de Ntoum

Hier, accompagné du Premier ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, du ministre de l'Agriculture, de l'Élevage et de la Pêche, Jonathan Ignoumba et en présence du ministre chargé des Missions à la présidence de la République, porte-parole du CTRI, le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, le président de la République, chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a visité à son tour, après le passage du Premier ministre le 12 avril écoulé, la ferme agropastorale de Ntoum, aujourd'hui à l'abandon, implantée de l'autre côté des rails de la Setrag, sur la route menant à Donguila.

Sur place, c'est la désolation. Le visage fermé, le numéro un gabonais a pu mesurer l'ampleur du gaspillage, énorme à plusieurs égards, de l'existant (camions, tracteurs, motos-bennes, silos, charrues, chambres froides et autres hangars et bâtiments réservés à l'administration…), pourtant évalué à plusieurs milliards de FCFA, mais qui se meurt.

La visite guidée qui a suivi, explications fournies à l'appui, a permis au chef de l'Exécutif d'en savoir un peu plus sur les tenants et aboutissants de ce projet agricole créé en 2010 à la suite d'une convention signée entre l'État gabonais et une société spécialisée israélienne qui a dû plier ses bagages quatre ans plus tard, au motif, susurrent les connaisseurs du dossier, que la contrepartie gabonaise n'avait pas suivi.

Le site et tout son contenu furent ensuite “légués”, non pas à Sotrader S.A. en passe de liquidation, a-t-on appris in situ, mais à “Sotrader Graine” qui est une succursale à part entière de la Gabonaise des réalisations agricoles et des initiatives des nationaux engagés (GRAINE) ou Olam.

La suite, on la connaît aujourd'hui. Cela sonnait le début d'une descente aux enfers de cette ferme agropastorale qui n'existe plus, en réalité, que de nom. Tout étant presque à refaire.

Sur ce sujet, la première bataille qu'entend mener incessamment le gouvernement est de voir l'État récupérer son site. Ensuite, voir comment revaloriser et relancer assez raidement cette ferme agricole, soit avec le même format où sous un autre module”, a déclaré le ministre de l'Agriculture.

Une réunion de travail était d'ailleurs annoncée pour se tenir au palais de la Rénovation, autour du chef de l'État, histoire d'aplanir certaines aspérités et de redessiner les contours de cet important projet dont l'objectif, à sa création, aura été des plus nobles : contribuer à donner au Gabon les moyens de lutter efficacement contre la dépendance alimentaire par la création d'entités agricoles à travers les neuf provinces du pays.

Par un “développement agricole raisonné et moderne”. En clair, une mise en relief des fermes agricoles, sur le plan national, pour concourir au développement socio-économique local et au développement agricole national, pour encourager l'autosuffisance alimentaire nationale et lutter contre la vie chère qui accable de plus en plus les maillons vulnérables – le gros de la société –, qui ont de plus de mal à joindre les deux bouts.

 

Christian G. KOUIGA

Ntoum/Gabon

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