La crise de leadership au sein du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (RÉAGIR) s'intensifie. François Ndong Obiang, ancien président coopté en mars 2022, a essuyé un nouveau revers en se voyant interdire le 21 juillet dernier, par acte d’huissier, de parler et d’agir au nom du dit parti. La décision émane du camp dirigé par Michel Ongoundou Loundah qui conteste la légitimité de Ndong Obiang et l’accuse de manipulation.
En installant un siège parallèle à Louis, Ndong Obiang a ravivé la gouvernance bicéphale qui divise le parti. Son exclusion définitive, prononcée en novembre 2024 aux côtés de son allié d'alors Persis Lionel Essono Ondo (depuis devenu son contempteur et fondateur d’un nouveau parti), fait suite à plusieurs incidents, dont l’occupation violente du siège de RÉAGIR, le retrait de matériel, mobilier et d’un véhicule prêté. Face à ces actes, des poursuites judiciaires ont été engagées pour faux et violation de domicile.
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Le clan Ongoundou Loundah affirme également que Ndong Obiang n’est pas le fondateur du parti et dénonce une usurpation d’identité politique alimentée par son poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale de la Transition. Ce camp rappelle que la marque "RÉAGIR" et son logo sont légalement protégés au nom de Félix Bongo, selon un certificat délivré par l’OAPI. Assez pour mettre fin aux rivalités internes qui fragilisent ce parti ? Pour Joséphine Afouari, secrétaire exécutif adjoint, cette interdiction vise à préserver l'intégrité d’un parti créé pour incarner une nouvelle voie indépendante dans le paysage politique gabonais.
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