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Politique

Financement des campagnes électorales : la loi encadre, l’argent commande

En période électorale, l'argent dicte souvent les règles du jeu. | DR

À l’heure où La Majorité bloquante lance un appel pour un coup de pouce à la campagne de ses futurs "candidats citoyens", la question du financement électoral refait surface. Le Code électoral est clair : "Les candidats peuvent bénéficier d’un financement dans des conditions strictement encadrées. Des plafonds de l'ordre de 50 millions de FCFA pour les locales, 30 millions pour les sénatoriales, 100 millions pour les législatives. En cas de second tour, des montants supplémentaires sont autorisés jusqu’à 10 millions pour les sénateurs, 50 millions pour les députés (…)"

Les contraintes ne s’arrêtent pas là. Seules les personnes physiques de nationalité gabonaise peuvent contribuer par dons ou legs. Chaque candidat est tenu de désigner un mandataire financier, de tenir un compte prévisionnel et de le déposer à la juridiction compétente avant le scrutin. L'idée est de garantir la transparence et l'équité. Mais dans la réalité, les choses seraient plus complexes. Beaucoup de candidats dépensent au-delà des plafonds autorisés. Entre logistique et faveurs électorales déguisées, le budget explose vite.

"Même une campagne locale peut coûter plus de 100 millions si vous voulez vraiment être compétitif ", confie un ancien député. Résultat ? Un déséquilibre flagrant entre candidats soutenus par des réseaux solides et ceux qui doivent tout financer de leur poche. Les uns prennent une longueur d’avance pendant que les autres peinent à réunir le strict minimum. La situation est d’autant plus compliquée pour les indépendants, comme ceux que veut fédérer "La Majorité bloquante". Un pari risqué dans un système où la visibilité et la présence sur le terrain sont essentielles et où le risque de clientélisme est réel.

"Être indépendant, c’est un défi logistique et financier colossal", estime un futur candidat indépendant qui interroge d'ailleurs la capacité de la Cour des comptes à s'imposer comme arbitre dans ce jeu électoral où pour beaucoup, "l'argent dicte les résultats".

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