Sur les instructions du ministre d'État à l'Éducation nationale, la Direction d'académie provinciale (DAP) de l'Estuaire a réuni, hier au lycée national Léon-Mba, les fédérations des associations des parents d'élèves de la province de l'Estuaire. L'ordre du jour portait essentiellement sur la recrudescence alarmante des violences en milieu scolaire. Il s'agissait donc pour les deux parties de réfléchir ensemble sur ''les mesures drastiques à envisager pour y faire face efficacement''.
À l'ouverture des débats, Fortune Nguema Owona, directeur d'académie de l'Estuaire, qui présidait la séance, a affirmé d'emblée que la montée des violences scolaires était en grande partie liée à la responsabilité des parents. Une déclaration qui a suscité de vives réactions. Mais le directeur a maintenu son constat.
Au-delà, la rencontre a permis d’aborder l'évaluation des stratégies existantes, l'analyse des mesures déjà mises en place et l'identification des points à améliorer pour une meilleure protection des élèves. Sans oublier toutes les formes de violences, examinées afin de proposer une réponse adaptée et globale.
Mais la question reste entière : que faire concrètement pour en venir à bout ? Pour la Fédération nationale des associations des parents d’élèves du Gabon (Fenapeg), représentée par son président, René Menie, une seule réunion ne suffira pas à résoudre une problématique aussi complexe, il faut organiser de véritables assises dédiées à ce sujet.
"Si nos interlocuteurs pensent que ce sujet peut être résolu en une journée, ce sera sans la Fenapeg", tempête M. Menie, soulignant que le Dialogue national inclusif (DNI) avait esquissé plusieurs pistes de solution.
Quelle sera donc la nouveauté des assises demandées ? L’enjeu n’est pas de faire une étude comparative, mais de capitaliser sur les travaux existants pour avancer vers des réponses concrètes et applicables, tranche M. Menie pour qui des solutions pérennes existent pour enrayer les violences en milieu scolaire.
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