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Société & Culture

Paludisme : l’Afrique  mobilise son secteur privé 

Alliance des leaders africains contre le paludisme

Le paludisme demeure l’un des principaux obstacles au développement en Afrique, impactant la productivité des entreprises, la stabilité sociale et la croissance économique. Pourtant, face aux signes de ralentissement des financements internationaux, une nouvelle dynamique se dessine à savoir, l’implication active du secteur privé africain.

À l’initiative de Speak Up Africa, du Partenariat RBM pour mettre fin au paludisme, de l’Alliance des leaders africains contre le paludisme (Alma) et de Malaria No More UK, la campagne "Changez l’histoire" se déploie désormais en francophonie, avec pour ambition de mobiliser les entreprises pour un continent libéré du paludisme. Cette expansion est accompagnée du rapport "Changez l’histoire, sauvez des vies : le rôle du secteur privé dans l’éradication du paludisme", qui rappelle une évidence trop souvent oubliée qui est que la lutte contre cette maladie est une condition sine qua non à la prospérité africaine.

Aussi, la campagne s’aligne-t-elle sur les Objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière de santé (ODD 3), d’égalité des sexes (ODD 5) et de partenariats pour le développement (ODD 17). En fait, les entreprises sont invitées à jouer un rôle important en finançant les programmes nationaux, en soutenant la reconstitution du Fonds mondial et en appuyant le Fonds Voix EssentiELLEs, qui vise à renforcer les initiatives communautaires dirigées par des femmes.

L’investissement du secteur privé dépasse l’enjeu sanitaire tant une étude estime qu’une réduction de 90 % de l’incidence du paludisme pourrait générer jusqu’à 126,9 milliards de dollars supplémentaires de PIB pour l’Afrique d’ici 2030. Lutter contre cette maladie, c’est donc investir dans la résilience économique et sociale, la compétitivité des entreprises et la stabilité des sociétés.

Heureusement, certaines entreprises n’ont pas attendu pour agir. Canal+ Côte d’Ivoire, par exemple, a déjà consacré plus de 1,5 million de dollars en temps d’antenne et en soutien logistique pour sensibiliser les populations. Cette mobilisation illustre l’impact du secteur privé lorsqu’il s’engage avec les acteurs de santé et les communautés.

Joy Phumaphi, secrétaire exécutive de l’Alma, résume bien cet enjeu quand il soutient qu’en rejoignant les conseils de lutte contre le paludisme et en investissant dans les solutions communautaires, les entreprises peuvent innover, sauver des vies et contribuer à un avenir résilient et équitable pour l’Afrique.

Alors que le paludisme demeure l’un des plus grands défis sanitaires du continent, l’engagement du secteur privé offre une opportunité inédite pour accélérer son éradication. En intégrant cette lutte aux priorités économiques et sociales, les entreprises africaines ont l’occasion de changer l’histoire et d’assurer un avenir plus prospère et inclusif.
 

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