Les associations de défense des droits des prisonniers réfléchissent à la réinsertion intra et post-car- cérale.

Réinsertion intra et post-carcérale: que faudrait-il faire?

À l'initiative de l'organisation non gouvernementale Benedicta Cantal, les associations de défense des droits des prisonniers se sont retrouvés samedi dernier, pour parler de la réinsertion intra et post-carcérale.

Il s'agit d'un processus qui consiste à réintroduire un détenu dans la société civile à la fin de sa peine carcérale. Une table ronde d'autant plus intéressante qu'elle a permis de revenir sur la décision du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, de gracier 1 000 prisonniers en 2024.

L'occasion était belle pour SOS Prisonniers, engagé dans la cause des détenus, d'apporter sa contribution au débat, deux mois après, sur ce dossier dont la concrétisation reste attendue. Comme bien d'autres, le mouvement dirigé par Lionel Engonga trouve louable cette décision, dans la mesure où elle va permettre de désengorger l'univers carcéral du Gabon. Mais le souhait des participants à la rencontre de samedi est "qu'elle soit suivie de mesures concrètes de réinsertion".

En somme, les acteurs concernés par cette ques- tion ont échangé, sans tabou, sur les dispositions actuelles de réinsertion des prisonniers. Après une présentation sur l'état des lieux de la réinsertion intra et post-carcérale des détenus, le débat a fait germer quelques pistes de solutions idéales pour une réinsertion efficace et pérenne des prisonniers, afin de lutter contre les récidives.

Parmi ces pistes, il y a la mise en place d'une politique de réinsertion des détenus par les pouvoirs publics, la création d'une ligne budgétaire de réinsertion et la mise en place d'un organe autonome chargé du suivi post-carcéral. De plus, les acteurs concernés ont proposé l'amélioration des conditions de détention des prisonniers (respect des droits des prisonniers, construction ou rénovation des prisons pour les adapter aux normes internationales), la création de centres ou de foyers de réinsertion sociale et l'instauration des juges d'application des peines.

Ce n'est pas tout. Puisqu'ils ont en outre suggéré la création d'un poste de conseiller chargé des questions pénitentiaires à la présidence de la République, la mise en place de partenariats entre le ministère de la Justice et les entreprises privées pour la réinsertion professionnelle des détenus, ainsi que l'organisation des campagnes de sensibilisation et de formation sur les droits des prisonniers à l'intention des familles des détenus, des citoyens, du personnel judiciaire et pénitentiaire.

 

G.R.M

Libreville/Gabon

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