Alors que les listes consolidées sont publiées, plusieurs candidatures manquent à l’appel, suscitant frustrations et interrogations et pointant vers une fragilité du dispositif électoral. Entre dysfonctionnements administratifs et questions de responsabilité, la transparence du processus demeure au cœur des débats.

À un mois des législatives et des locales, le Gabon voit monter les tensions autour du processus électoral : contestations sur les candidatures, critiques envers le ministère de l’Intérieur et appels répétés à la vérité des urnes pour tous afin de préserver la crédibilité du scrutin.

Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a publié samedi sur Facebook un appel ferme à tous les acteurs impliqués dans l’organisation des élections législatives et locales des prochaines échéances, réaffirmant la nécessité absolue de crédibilité, de transparence et de paix, et promettant une tolérance zéro face aux dérives susceptibles d’entacher le processus.

En marge des travaux de la TICAD 9 à Yokohama, le Gabon et le Bénin ont poursuivi leur échange, autour d’une polémique récente concernant l’attribution des places au marché central de Lambaréné. Les dirigeants ont plaidé pour la stabilité des relations et le dialogue afin de dissiper les tensions, tout en affirmant la souveraineté nationale sur certains secteurs.

Haresse Kengue obtient finalement sa place sur la liste officielle des élections locales du 6e arrondissement de Libreville après une nuit d’errance au ministère de l’Intérieur, affirmant être “plus déterminée que jamais” à défendre les intérêts de ses habitants malgré une procédure controversée.

Le PNTP dénonce des omissions dans les listes électorales publiées pour les législatives et locales de septembre, affirmant que plusieurs candidatures, dont celle de son leader Jean Rémy Yama, n’ont pas été retenues ni publiées, ce qui alimente les accusations de manque de transparence du ministère de l’Intérieur et de la CNOCER.

Dans un Gabon pluriel où les identités territoriales jouent un rôle central dans la dynamique du pouvoir local, Libreville illustre une tension entre démocratie formelle et équilibre socio-identitaire. Une tradition non écrite attribue le poste de maire à un native de l’Estuaire (Mpongwe ou Fang), perçue non comme un privilège exclusif mais comme un mécanisme de stabilité politique et de cohésion dans une capitale dense et diversifiée.

À la veille des élections locales du 27 septembre, la publication des listes de candidatures révèle une hégémonie apparente de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) et du Parti démocratique gabonais (PDG), qui couvrent presque l’ensemble du territoire.

Le 20 août, le ministre de l’Intérieur et président de la CNOCER, Hermann Immongault, a rappelé aux candidats écartés de la liste officielle des législatives et locales du 27 septembre qu’ils disposent d’un délai de 72 heures à partir de la publication des listes pour déposer des recours auprès des juridictions compétentes, selon les articles 87, 202 et 349 alinéa 3 du Code électoral.

Dans le cadre des cent premiers jours du gouvernement dont il est le chef et au milieu d'un agenda extrêmement chargé, Brice Clotaire Oligui Nguema a bien voulu répondre aux questions de L'Union. Une première avec la presse nationale. Mais surtout un entretien-vérité, ponctué de punchlines, forcément à découvrir.

À l’approche des législatives de septembre-octobre, la carte politique se recompose au gré d’alliances locales dictées par les rapports de force. UDB et PDG multiplient les tickets conjoints — de la Sébé-Brikolo à Lambaréné, Franceville et l’Ogooué-et-Lacs — tandis que l’UDB totalise cinq des neuf alliances recensées, incluant un accord avec le RPM à la Lolo-Bouenguidi.

Le ministère de l’Intérieur a dévoilé la liste des candidats aux législatives du 27 septembre: près de 740 titulaires et 147 indépendants en lice, sur fond d’obligation légale de participation pour les partis. Derrière les chiffres, une carte électorale recomposée: l’UDB, pourtant favorite, n’investit pas partout; le RPM marque des absences notables après des tensions internes; le PDG réduit la voilure, tandis que les indépendants espèrent capitaliser. Des duels UDB/PDG, notamment dans la Dola, s’annoncent décisifs pour redéfinir les rapports de force.