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Économie

Guy Ulrich Odounga : "Sur le projet du bassin versant de Gué-Gué, nous allons construire 1 070 logements et des équipements sociaux"

Guy Ulrich Odounga. © DR

L'union : Monsieur Guy-Ulrich Odounga, vous êtes le coordonnateur général de l'Unité de coordination des études et travaux (UCET) du projet du bassin-versant de Gué-Gué. L'État procède depuis quelques jours à la démolition de certaines zones, qu'en est-il des personnes impactées par votre projet ?

Guy Ulrich Odounga : Merci pour l'opportunité que vous me donnez de m'exprimer sur ce projet. Ce qu'il faut savoir c'est que les personnes impactées par ces démolitions, et qui ont été répertoriées par nos experts lors des évaluations, seront indemnisées et réinstallées. Il y a des mesures qui avaient été prises en amont. Et selon l'extension des projets gouvernementaux, nous prendrons en compte toutes les personnes concernées.

Qu'en est-il de l'emprise du projet ?

Il s'agit d'un projet qui date de 2014. Des études avaient été faites par l'État avec l'appui d'un partenaire. Celles-ci avaient été faites en 2012 et bouclé autour de 2013. Mais c'est officiellement en 2014 que les documents officiels avaient été remis. Nous avons la mission sur trois bassins-versants essentiels. Celui de Terre-Nouvelle, qui est déjà en cours, celui de Lowé-IAI et celui de Gué-Gué. Nous sommes en discussion avec les partenaires qui veulent nous accompagner. Notamment la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC) et des études ont été actualisées de 2016 à 2017, et finalisées autour de 2017.

Où en est le projet ?

Ce projet vient encore de faire l'objet d'une actualisation et nous devrions avoir des résultats courant l'année 2025. Sur ce projet, nous avons une superficie de 854 hectares qui a fait l'objet d'une Déclaration d'utilité publique (DUP) en 2014. Nous avons une photographie de 2017 dans laquelle les maisons impactées ont été évaluées. Et ce qu'il faut savoir c'est que les emprises varient d'un lieu à un autre. Parce que  lorsque vous êtes en amont, ce n’est pas le même débit, puisque vous avez plusieurs branches sur ce projet.

Malgré vos différentes mesures, les populations persistent à rester sur place. Que comptez-vous faire ?

Lorsque l'expert qui est mobilisé vient évaluer, il évalue en intégrant le fait que la personne fasse état de sa situation et derrière, effectivement, il y a une fiche qui est établie. Ce travail a concerné environ 400 familles, mais le nombre exact que les documents nous donnent, c'est 490 familles. Nous sommes en train de reconstituer toutes les données, mais ce que nous avons trouvé aujourd'hui nous montre qu'il y a une consultation publique qui a été faite et des personnes avaient été identifiées. Pour construire, donc vous devez avoir des autorisations. Mais vous avez des compatriotes, malheureusement, qui vont réaliser ces travaux sans autorisation et apprennent plus tard qu'il y a une DUP.

Les personnes en règle seront-elles relogées et indemnisées ?

Oui, il y a un site qu'on appelle le Plan complet de réinstallation (PCR) de Bikele-Nzong. Nous allons construire 1 070 logements avec quelques équipements collectifs. Donc des écoles primaires, des plateaux sportifs, des dispensaires, etc. Dans un premier temps, nous allons d'abord livrer 300 logements le 30 août au plus tard. Et les 770 qui ont fait l'objet d'un prêt additionnel de la banque. Dans ce PCR, nous avons 75 hectares de disponibles. Mais il serait intéressant que les personnes impactées acceptent de libérer de sorte que les démolitions puissent commencer. L'idée est de montrer au partenaire que le projet est dans sa phase active.

Vous tablez sur des délais à court terme ?

Oui, voire cette fin d'année. Nous sommes engagés dans une démarche pour sensibiliser les populations et de rapidement procéder à la photographie de 2025 dans un premier temps. Ensuite, passer à l'étape de réinstallation et enfin procéder aux démolitions pour permettre au partenaire de comprendre l'état d'avancement du projet. Il constatera qu'il y a déjà quelque chose de fait et que le projet va bon train. La photographie, c'est juste un élément qui nous permettra de déterminer les personnes qui sont éligibles en fonction des critères établis par les autorités.

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