Aller au contenu principal
Société & Culture

Médias : l'Opam ausculte la presse nationale à l'aune de la Ve République

Les membres de l’Opam ont commémoré hier la Journée internationale de la liberté de la presse.

L’organisation patronale des médias (Opam) a célébré hier en différé à Libreville la Journée internationale de la liberté de la presse. Ce rassemblement autour du thème " Pour une presse gabonaise responsable et économiquement viable dans la Ve République", a été l'occasion d'une réflexion approfondie sur l’état actuel des médias au Gabon.L’objectif étant, selon le président de l’Opam, Jean-Yves Ntoutoume, de restaurer la crédibilité des médias et de les préparer à jouer un rôle clé dans la Ve République.

Au cours de cette journée, les participants ont débattu de divers sujets, notamment la place de la presse dans la Ve  République, le cadre juridique régissant les médias gabonais ainsi que le rôle croissant du numérique dans le financement des médias. Le Gabon a récemment été classé 41e parmi 180 pays dans le dernier rapport de Reporters sans Frontières (RSF). Un classement qui souligne la nécessité d'imposer davantage de professionnalisme dans le secteur. Les intervenants se sont accordés sur le fait que pour que les médias puissent exercer leur mission de manière efficace, un retour aux fondamentaux du journalisme s’avère crucial.

"Il est impératif de remédier à l’absence d’écoles de formation adaptées et de revisiter le Code de la communication actuel, qui ne définit pas clairement ce qu'est un journaliste", a déclaré Hyacinthe Marcel Mba Allogo, un des intervenants. Cette remise en question est d’autant plus pertinente dans un contexte où de nombreux journalistes, souvent non formés, sont animés par l'appât du gain facile.

Sur le plan juridique, Désiré Émane, un autre conférencier, a plaidé pour des réformes nécessaires au sein des entités régulatrices de la communication au Gabon. "Il faut un cadre indépendant pour réguler le secteur de la communication", a-t-il insisté, appelant à une mise à jour des instruments régissant ce domaine pour garantir que la presse puisse pleinement s'acquitter de son rôle dans la Ve République.

Cette journée de réflexion a ainsi permis de mettre en lumière les défis et opportunités qui se présentent aux médias gabonais, précisant qu'un engagement collectif vers une presse indépendante et responsable est essentiel pour l’avenir démocratique du pays.

random pub

Carnet Rose
Logo