Pr Jean-Paul Mamboundou : “L'IST est un institut de référence qui cherche à asseoir sa notoriété”

L'Union. Monsieur le directeur général, la rentrée académique 2025-2026 approche, et un nouveau concours pour entrer à l'Institut supérieur de technologie (IST) est prévu pour le 10 août 2025. Peut-on en savoir un peu plus ?

- Pr Jean-Paul Mamboundou : Merci. Je tiens d'abord à rappeler que l'Institut supérieur de technologie ou IST a été créé en 1994. En 31 ans, il a fait son petit bonhomme de chemin et continue de creuser son sillon malgré les aléas qui l'empêchent de décoller véritablement. Effectivement, un concours aura lieu le dimanche 10 août au CES Léon-Mba. Les inscriptions ont débuté le 7 juillet et devaient s'achever le 30 du même mois. Mais nous avons repoussé jusqu'au 5 août pour permettre aux nouveaux bacheliers des séries : A, B, C, D, E, F, ACC, ACA et CG de tenter leur chance. Pour les critères, le concours est ouvert à tout le monde, et il suffit de fournir une copie d'acte de naissance, les trois derniers bulletins de la classe de Terminale, une copie d'attestation du baccalauréat, une photo d'identité et les frais d'inscription qui s'élèvent à 20 000 francs.

Pour quelles filières exactement ?

- Nous avons deux pôles de formation en licence et master. Un en management et un en technologie. Pour le cycle licence, le pôle management comprend les filières suivantes : achat-qualité- logistique ; banque-finance- assurance ; comptablité-fiscalité-audit ; marketing commerce et administration gestion publique. Et pour le pôle technologique, les filières sécurité des systèmes, réseaux et télécoms ; administration et sécurité des bases de données ; génie électrique, maintenance biomédicale, etc. Pour le cycle master, l’éventail est aussi large. Il suffit pour cela de consulter notre site web : Ist.univ.lbv. com. De nouvelles filières ont été créées pour diversifier les offres de formation, surtout dans le secteur industriel.

Vous parliez des difficultés. De quels ordres sont-elles ?

- L'IST accueillait 130 étudiants. Les autorités ont demandé que ce chiffre soit revu à la hausse. Donc pour l'année académique en vue, l'IST va accueillir 300 étudiants en pôle management et 150 en pôle technologique. Soit 450 étudiants. Cette réalité demande que l'existant soit revu à la hausse en termes de places. À ce jour, faute d'amphi, toutes nos premières années font cours tous les soirs dans les amphis de l'UOB. À Bikele-Mines, nous sommes en location prêt achat.

Le site ne correspond pas encore aux besoins de l'IST. La route qui mène à notre site est souvent inondée en saison des pluies. L'emplacement géographique de l'établissement fait que les étudiants, les enseignants et le personnel ATOS sont souvent en retard ou absents. Il n'y a pas de bus pour transporter le personnel et les étudiants. Il manque aussi des bureaux. On doit même plus d'un an de loyer. Qu'à cela ne tienne : on a pu apporter quelques améliorations, notamment au niveau de l'électricité dont la charge n'était pas compatible avec les besoins de l'IST.

Nous avons aussi réalisé un forage, installé le wifi, etc. Tout cela grâce à l'enveloppe du CTRI. Le bâtiment en construction par le bailleur prévoit d'accueillir 2 amphis, 8 classes supplémentaires, 11 bureaux et une salle pour l'incubateur, etc.