Le vendredi 18 juillet 2025, l’écrivain et diplomate gabonais Éric Joël Bekale a été élu, lors d'une Assemblée générale par visioconférence, vice-président de l’Association panafricaine des écrivains (PAWA) pour la région Afrique centrale, pour un mandat de trois ans. Ce n’est pas une première consécration pour notre compatriote au sein de cette instance panafricaine. En 2019 il avait été porté à la tête de la Commission de révision des textes de la même organisation.
Créée en 1989 à Accra par de grandes figures comme le poète-président Léopold Sédar Senghor et Wole Soyinka, premier prix Nobel littéraire du continent, la PAWA regroupe les écrivains de l’Afrique et de sa diaspora. Placée sous l’égide de l’ancienne Organisation de l’unité africaine (aujourd’hui UA), reconnue par l’Unesco et l’OIF, elle défend les droits des écrivains, promeut la littérature africaine et soutient les politiques de démocratisation de la lecture, notamment chez les jeunes.
Au-delà de la création littéraire, la PAWA se veut aussi porte-voix des libertés fondamentales. Elle milite pour la liberté d’expression et d’opinion, considérant que nul ne doit être inquiété pour ses écrits ou ses idées. Car l’écrivain, en tant que témoin de son époque, participe à l’éveil des consciences et à l’édification de repères culturels et historiques dans des sociétés en constante mutation.
C’est à l’initiative de la PAWA que le 7 novembre a été décrétée "Journée internationale de l’écrivain africain", en hommage à l’engagement des femmes et des hommes des lettres dans la lutte pour l’indépendance, les droits civiques et contre l’exclusion. Le mouvement de la Négritude porté par les pionniers (Césaire, Senghor, Damas…) en est une illustration emblématique.
Aujourd’hui, la PAWA (Pan African Writers Association) rassemble 40 pays africains et son siège, situé à Accra, lui confère un statut diplomatique particulier. Son secrétaire général bénéficie du rang d’ambassadeur.
Éric Joël Bekale, par ailleurs actuel président de l’Union des écrivains gabonais (Udeg), entend profiter de cette nouvelle fonction pour renforcer les liens entre écrivains de la sous-région, stimuler les échanges et promouvoir une circulation accrue des livres et des idées. Il appelle à un soutien accru des États, à l’organisation d’événements littéraires de grande envergure, avec l’appui espéré de la CEMAC et de la CEEAC. Une ambition forte au service de la culture.
random pub


