Des éléphants dans la zone de la Bokoue.

Conflit homme-éléphant : 33 décès en 2 ans

Le conflit homme-éléphant (CHE), qui fait l'actualité sur l’ensemble du territoire national, est une véritable préoccupation pour les communautés rurales. Maintenir le niveau de vie des paysans face à la dévastation des plantations par les pachydermes apparaît comme une grosse épine dans le pied des gouvernants.

Le Dr Léa Larissa Moukagni, chercheur à l’Institut de recherche en écologie tropicale (IRET), a récemment dressé un état des lieux des conflits homme-faune au Gabon. Tout particulièrement sur l’éléphant, durant la période 2021-2023.

L'experte estime que le conflit homme-éléphant s’éternise à cause de trois facteurs : l’occupation du territoire par les activités humaines dont les exploitations forestières, minières, agricoles sont devenues plus grandes ; les déséquilibres écologiques, avec les changements climatiques qui poussent les éléphants à parcourir de longues distances à la recherche de nourriture ; le braconnage et le bruit des engins déplaçant les animaux vers les villages.

Évidemment, ce mouvement n'est pas sans conséquences pour les populations rurales. Des pertes en vies humaines sont à déplorer. À ce jour, 33 décès ont été enregistrés entre 2021 et 2023. Des plantations sont dévastées dans la forêt et tout près des villages.

La consommation du riz remplace davantage celle des aliments de base constitués des cultures locales comme le manioc ou la banane plantain. La peur d'aller en brousse règne.

 

Le Gabon, par ses efforts de conservation de la biodiversité, est devenu l’Éden de la nature où le touriste peut observer les éléphants, les gorilles, les buffles, à moins de dix mètres.

Ces engagements internationaux de notre pays réitéré encore dernièrement Nairobi par le président Oligui Nguema et surtout «le vide juridique observé sur le plan d’affectation des terres plombent les efforts de concilier la protection de la nature et la vie des communautés rurales».

Lors des consultations électorales de 2023, les populations de Mékambo et d’autres localités s'étaient levées contre les indemnisations qui leur sont versées, les estimant dérisoires, tout en exigeant des battues administratives pour réduire les conséquences de ce conflit. 

 

Jean MADOUMA

Libreville/Gabon

 

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