Au terme de leur première réunion, la nouvelle directrice générale, Christine Audrey Chambrier Voua, et les syndicats de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) se sont entendus hier sur la mise en place d'une trêve sociale. Direction et partenaires sociaux souhaitant travailler sereinement sur le redressement d'une entité qui a perdu son lustre d'antan.
À écouter Joseph Gaëtan Nkoghe, président du Syna-CNAMGS, les quatre dernières années sous l'ancien directeur général, Séverin Anguilé, ont été marquées par des menaces, des intimidations, 17 licenciements, des convocations au moindre jour d'absence, une évolution des carrières curieusement bloquée, etc. Ce qui avait poussé les agents de la CNAMGS à lancer, le 15 juin passé, un mouvement de grève avec un service minimum de quelques heures par jour.
"Le climat social n'est pas serein parce que la communication était presque impossible avec l'ancienne direction. Ne cachez rien aux partenaires sociaux. Dites-nous ce que vous pouvez faire ou pas, nous voulons avancer ensemble", a-t-il proposé. Mme Chambrier Voua a estimé que le redressement de cette instance passe par un retour aux fondamentaux et la remise de l'assuré au centre des préoccupations et du travail de ses troupes. "Je sais bien qu'il y a des problèmes, a-t-elle reconnu. Notre objectif est l'avenir et il est de notre devoir de tout faire avec les moyens disponibles. Et même s'il y a tant de choses à faire comme revoir l'organisation de la Caisse ou retrouver la solidarité d'antan, il ne faut pas oublier que l'assuré doit être notre seule obsession."
Serge A. MOUSSADJI
Libreville/Gabon
hans.mebale
