Sur le terrain depuis ce mercredi 16 juillet 2025, les engins de la mairie de Libreville s'activent : on démolit, on remorque les carcasses. C’est véritablement la phase effective de l’opération de désencombrement annoncée des semaines à l'avance. Hier, comme la veille, des équipes étaient à l'ouvrage au quartier dit STFO, dans le 2e arrondissement.
L’opération s’inscrit dans une volonté des autorités municipales de transformer la capitale en un espace urbain mieux organisé et plus respectueux de l'environnement. C 'est donc le moment propice pour débarrasser la ville de tous ces garages, épiceries et lavages anarchiquement installés aux abords des rues. D’autant plus que les personnes concernées avaient reçu des avertissements et un délai pour se mettre en conformité ou évacuer les lieux. ”J’avais mon garage ici, mais je me devais de me soumettre à la décision des autorités. Après l'avertissement et les délais de deux semaines accordées pour déménager, j’ai cherché un autre site où m'installer, mais en vain.
Donc j'ai juste assisté impuissant à la saisie des carcasses des voitures par les équipes de la municipalité. Je ne suis pas contre l'idée de casser car cela enlaidissait la ville. Maintenant on aura une ville plus reluisante”, s'est résigné Augustin, garagiste béninois, une des personnes impactées dans cette zone.
Les équipes de la mairie se sont néanmoins heurtées à des désaccords de certains compatriotes qui ont cru que le communiqué municpal tenait de l'effet d'annonce. En voyant les bulldozers en action, certains n'ont pas caché leur mécontentement envers les autorités. “ Je suis une jeune étudiante qui survit avec les loyers que je percevais de la location des locaux que les agents de la mairie ont cassés, je ne sais pas comment faire maintenant”, s'est emporté la jeune Céleste M.
Cette phase qui a débuté dans la zone Peyrie-STFO se poursuivra dans plusieurs quartiers de la capitale selon le chronogramme de l'Hôtel de Ville. Pour certains Librevillois, il est devenu urgent que la ville capitale se fasse un nouveau visage, plus reluisant. C'est pourquoi la problématique des installations anarchiques aux abords des rues doit rester une préoccupation majeure de l'équipe municipale.
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