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Société & Culture

Noël : entre frénésie, promotions et pouvoir d’achat sous pression

Rayon jouet dans un magasin de libreville

Demain, la fête de Noël sera célébrée aux quatre coins de la planète. Une fête universelle, chargée de symboles, d’émotions et surtout d’espoirs pour les plus petits. Chaque enfant rêve de découvrir, au pied du sapin, le cadeau tant attendu.

À notre passage hier mardi 23 décembre, vers 13 heures, dans un grand espace commercial de la capitale, l’ambiance semblait encore relativement calme. Peu de clients dans les allées, des rayons bien fournis, une atmosphère inhabituelle pour une veille de fête de cette envergure.

Une situation que les rayonnistes expliquent sans inquiétude. “Le gros de l’affluence arrive généralement à par tir de 16 heures, et surtout demain (aujourd'hui), jour du réveillon de Noël”, rassurent-ils.

Déjà, les rayons débordent de tout ce qui participe à la célébration de ces deux grandes échéances de fin d’année : la Nativité et la Saint-Sylvestre. Reste la question des prix, qui divise vendeurs et clients.

Du côté des commerçants, le discours se veut rassurant. “En période de fêtes, il y a toujours beaucoup de monde, notamment parce que nous faisons des promotions importantes sur les jouets, les vélos et les voitures pour enfants”, explique le responsable d’une grande enseigne.

Selon lui, des réductions allant jusqu’à 30 % ont été appliquées sur une large gamme de produits, y compris les sapins et même certains meubles. “Contrairement à ce que pensent certains clients, nous avons fait venir des produits moins chers que l’année dernière, à qualité égale. Les sapins, par exemple, qui coûtaient en moyenne entre 230 000 et 250 000 francs, sont aujourd’hui autour de 120 000 francs”, affirme-t-il, évoquant l’arrivée de nouveaux fournisseurs.

Même constat pour les jouets et véhicules pour enfants. “L’an dernier, les voitures démarraient à 200 000 francs. Cette année, elles commencent entre 96 000 et 120 000 francs. Le modèle le plus cher, à 400 000 francs, était un véritable quad électrique, de grande qualité”, précise-t-il, soulignant l’impact des promotions et de la communication sur les réseaux sociaux dans l’écoulement rapide des stocks.

Ces offres s’inscrivent d’ailleurs dans le prolongement de la semaine du Black Friday, durant laquelle cette enseigne avait appliqué 30 % de réduction sur l’ensemble du magasin. À cela s’ajoute le cas de CK2, une autre grande enseigne appelée à être délocalisée, où tout a été bradé depuis l’annonce. Les parents s’y sont rués, profitant de la réduction de 30 % et plus, notamment sur les jouets.

Côté consommateurs , le ressenti est plus mitigé. Beaucoup estiment que, malgré les promotions affichées, les prix restent élevés et difficiles à supporter dans un contexte économique tendu.

Cette perception se retrouve également dans les achats liés au repas de Noël. La traditionnelle bûche, autrefois accessible à 2 000 francs, se vend aujourd’hui autour de 4 500 francs en grande surface et peut atteindre 30 000 francs, voire plus, chez les pâtissiers. Quant à la dinde, elle demeure un mets réservé à une certaine catégorie de ménages, avec des prix oscillant entre 10 000 et 25 000 francs selon les points de vente.

Certaines enseignes, à l’instar de SanGel, tentent toutefois d’alléger la facture en proposant des remises sur les dindes et autres produits alimentaires, avec des réductions allant de 5 à 35 %, valables jusqu’à ce 24 décembre.

De quoi offrir un léger répit aux ménages, à la veille d’un Noël où la magie se heurte, une fois encore, à la dure réalité du pouvoir d’achat.

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