En phase avec le thème national, "Garantir des emplois qualifiés et décents pour tous, en vue d’une prospérité partagée", la syndicaliste a souligné la nécessité d’un changement de paradigme dans le monde du travail, afin d’accompagner la politique du plein-emploi visée par les plus hautes autorités.
Saluant les efforts déjà engagés notamment la formation de centaines de Gabonais dans des secteurs stratégiques comme le génie civil, l’agriculture ou encore la pêche, Mme Legnongo a néanmoins dépeint une réalité difficile : vie chère, insécurité professionnelle, retards de salaires, accidents du travail ou encore blocage des carrières dans la Fonction publique.
Pour la porte-parole des travailleurs, il est urgent de renforcer la législation du travail, de la rendre plus adaptée et respectée et de mener une lutte frontale contre la corruption qui mine les relations professionnelles. Elle a également dénoncé le recours abusif à la main-d’œuvre occasionnelle, l’utilisation injustifiée de travailleurs étrangers au détriment des compétences locales et les lenteurs administratives dans la régularisation des agents publics.
Appelant à la tenue d’un dialogue social franc et permanent, elle a plaidé pour une rencontre entre les syndicats et le président de la République, afin d’établir les bases d’un "nouveau contrat social".
Elle a enfin formulé plusieurs recommandations fortes : révision du Code du travail et des conventions collectives, réorganisation de l’administration, réforme de la Fonction publique, règlement de la dette intérieure et ratification de conventions internationales du travail, notamment.
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Lire aussi - Emploi et prospérité : les engagements de l’État
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