Le délégué spécial de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, a annoncé mardi, via un communiqué, que l’heure de fermeture des marchés municipaux est désormais fixée à 18h30, tous les jours ouvrables et les jours fériés, sauf le jour réservé au nettoyage spécifique à chaque marché. Cette règle devra être strictement respectée par l’ensemble des commerçants.
''Les autorisations d’exploitation accordées à titre dérogatoire à certains commerçants pendant les jours de nettoyage ou au-delà de 18h30, ainsi que les sommes perçues en contrepartie, sont désormais interdites. Tout contrevenant s’exposant à des sanctions sévères, telles que des saisies de marchandises et des amendes, conformément à la réglementation en vigueur'', explique le document.
Cette décision fait suite à la réunion du 3 juin 2025 organisée à Libreville, en réponse aux tensions croissantes entre les agents municipaux chargés des marchés et les commerçants, notamment au marché de Mont Bouët. Le principal sujet de discorde portait sur une taxe jugée injuste par les commerçants. C'était lié aux heures de fermeture, ainsi que sur des prélèvements arbitraires appelés ''timbres''.
Lors de cette rencontre, Adrien Nguema Mba a reconnu l’ampleur des difficultés rencontrées. " Il y a trop d’intervenants au niveau des marchés. Ceux qui en souffrent le plus, ce sont les commerçants. Le marché Mont-Bouët est devenu un champ de maïs où celui qui a faim prélève des ressources toujours sur les mêmes personnes ", a-til dénoncé en appelant à la clarté et à la transparence. À l’issue de cette réunion, une décision majeure avait été prise : la taxe sur les heures de fermeture est supprimée.
Le délégué spécial s’était engagé à fixer une heure unique de fermeture pour tous les marchés de Libreville, et à ne plus tolérer d’ouvertures exceptionnelles les jours de fermeture. Il a également annoncé la convocation des syndicalistes pour les informer des arrêtés et droits en vigueur, afin qu’ils puissent sensibiliser leurs membres. Les représentants des commerçants ont salué ces avancées : " Nous sortons de là avec une joie au cœur, car le délégué spécial a refusé cette taxe devant nous tous et cherche à dialoguer avec nous. " Ils ont également évoqué la nécessité de revoir les montants des timbres, en concertation avec la Direction générale des recettes, pour éviter les prélèvements excessifs ou arbitraires comme c'est courant.
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