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Politique

Levée des sanctions de l'UA : fruit d'une diplomatie active

Michel Régis Onanga Ndiaye. © DR

Depuis le 30 avril dernier, les autorités gabonaises en tête desquelles le président fraîchement élu, Brice Clotaire Oligui Nguema – lequel prête serment aujourd'hui au Stade d'Angondjé (lire par ailleurs) –, jubilent. Et pour cause, la République gabonaise vient d'enregistrer une victoire diplomatique ô combien symbolique.

Frappée par diverses sanctions après le renversement d'Ali Bongo Ondimba, le 30 août 2023, la République gabonaise a dorénavant voix au chapitre. Ce, après la levée de la "suspension temporaire" imposée par l'instance diplomatique continentale. Une issue à mettre à l'actif d'une pédagogie intensive des autorités de la Transition. En effet, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, en personne, avait pris son bâton de pèlerin pour expliquer, à chaque fois, les raisons et autres mobiles ayant poussé les militaires à destituer Ali Bongo Ondimba.

Ne ratant aucun sommet et autres grandes rencontres pour expliquer, d'une part, cette décision "courageuse" des Forces armées gabonaises et, d'autre part, faire le point du déroulement de la Transition. Aidé en cela par Michel Régis Onanga Ndiaye, ministre des Affaires étrangères, chargé de l'Intégration sous-régionale et des Gabonais de l'étranger que le premier magistrat gabonais mandatait aux grands rendez-vous.

Dans le même temps plusieurs missions de l'UA ont été dépêchées à Libreville pour s'enquérir du respect du chronogramme de la Transition. Singulièrement la tenue de l'élection présidentielle du 12 avril dernier. De la tenue du Dialogue national inclusif (DNI), en avril 2024, au scrutin présidentiel, en passant par l'adoption d'une nouvelle Constitution par voie référendaire, les diplomates du continent ont jeté un regard particulier sur le Gabon.

Toutefois, la véritable raison ayant milité en faveur de la levée de l'ensemble des sanctions contre le Gabon aura été l'organisation et le déroulement sans heurts du dernier scrutin présidentiel. Une élection apaisée et d'ailleurs saluée par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) qui vient de se tenir à Addis Abeba, en Éthiopie. Rebecca Amuge, ambassadeur, représentant permanent de l'Ouganda auprès de l'UA, non moins président du CPS pour le mois d'avril, n’a pas tari d'éloges à ce sujet. À preuve, dans les milieux diplomatiques africains, une boutade faisant état de ce que "les nouveaux critères d'évaluation de l'élection présidentielle sur le continent seront inspirés du Gabon" circule abondamment.

Nul besoin de rappeler que les observateurs internationaux dont ceux dépêchés par l'UA ont pris de bout en bout une part active au processus électoral. Lequel s'est donc soldée par la victoire écrasante d'Oligui Nguema. D'où la promesse du président angolais, João Lourenço, président en exercice de l'UA, faite à son homologue gabonais au Vatican, en marge des funérailles du souverain pontife François. Le président de l'UA avait clairement affirmé son intention de peser de tout son poids pour la levée des sanctions. C'est désormais chose faite. Au grand bonheur de la diplomatie gabonaise.

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