L’Agasa ordonne la fermeture de plusieurs restaurateurs itinérants

L’opération de fermeture de certains restaurants de rue dans la capitale gabonaise a été saluée par une bonne partie de l’opinion, eu égard aux nombreux acteurs du secteur de l’alimentation qui évoluent dans des conditions d’hygiène dangereuses pour la santé des consommateurs.

En effet, à travers ses réseaux sociaux, l’Agasa a annoncé avoir procédé le 4 juin dernier à la fermeture de plusieurs activités des acteurs du secteur de l’alimentation de rue dans les quartiers Venez-Voir, Bessieux, Belle-Vue 2 et B2.

«Ces fermetures font suite à des contrôles qui ont révélé des non-conformités graves, mettant en danger la santé des consommateurs», indique un communiqué de l’Agasa.

« Principales non-conformités constatées : défaut d’hygiène du milieu ; insalubrité notoire des lieux ; manque de suivi médical pour le personnel manipulant les aliments ; usage de contenants et emballages non alimentaires ; non-respect des bonnes pratiques d’hygiène; mauvaise hygiène corporelle, etc », poursuit ledit texte.

Si cette opération a pour but de limiter les risques sanitaires, de nombreux compatriotes pointent du doigt le faible taux de réactivité de l’Agasa, qui par manque d’outils techniques, peinent à jouer pleinement son rôle.

En effet, en parcourant les artères de la ville et même à l’intérieur du pays, il n’est pas rare de trouver des restaurants qui exercent en toute illégalité.

Et ce, au nez et à la barbe des autorités, dont l’Agasa. Si cette agence ne manque pas d’inviter les consommateurs à signaler tout manquement observé, elle est également pointée du doigt pour son soutien à des établissements privés qui exercent dans l’informel.

Dans un passé récent, la note du directeur général, au sujet d’une mission de son adjoint qui avait débouché sur la fermeture provisoire des producteurs d’eau en sachet, n’avait pas e rassuré les consommateurs.

Certains se demandant si, en se désolidarisant d’une mission pourtant saluée par tous, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou ne donnait pas une forme d’assurance à ces opérateurs qui mettent en péril la santé de milliers de Gabonais et de Gabonaises au quotidien.

C’est dire le rôle essentiel que doit jouer l’Agasa, en menant des opérations de terrain intenses, inopinées, musclées, afin de débusquer les faussaires et de protéger la santé de tous. Toute chose qui devrait s’étendre au niveau des portes d’entrée du pays (ports, aéroports, frontières terrestres).

Lors de cette rencontre avec la presse le directeur général, qui a sollicité un appui considérable des pouvoirs publics pour mener à bien ses missions, a réaffirmé son engagement dans la préservation de la santé publique et encouragé les consommateurs à signaler tout manquement observé dans les restaurants et autres lieux de consommation. (Lire ci-contre).