Filiga : "La littérature gabonaise : un autre regard"

Lancée jeudi pour trois jours d'affilée au Musée national des arts et traditions du Gabon, la 4e édition du Festival international du livre gabonais et des arts (Filiga) s'est poursuivie hier avec une deuxième journée riche en échanges.

Entre autres communications faites ce deuxième jour celle portant sur le thème "La littérature gabonaise : un autre regard". Elle a suscité de vives discussions, animées par des universitaires et écrivains, notamment Dr Benicien Bouchedi Nzouanga, Marc Jérémy Moukambi et Dr Donald-Alphonse Nze-Waghe.

Dans leurs interventions, ces spécialistes ont exploré non seulement les dimensions critiques de la littérature gabonaise, mais également la manière dont celle-ci est reçue, tant au niveau local qu'international. Après un rappel historique de l'évolution de cette littérature autrefois considérée comme quasi inexistante, les panélistes ont souligné la diversité des thématiques abordées par les auteurs gabonais contemporains.

"La littérature gabonaise propose aujourd'hui notre regard sur le monde et envisage un avenir nouveau", a affirmé Dr Benicien Bouchedi Nzouanga. Il a également insisté sur l’importance de l’éducation littéraire dès le plus jeune âge, exhortant le public à s’approprier ses propres récits : "Nous avons la responsabilité d’éduquer notre jeunesse depuis la maternelle à lire nos productions, car il s’agit de notre histoire, de notre tradition et, donc, de notre culture."

Cependant, un constat préoccupant a émergé des discussions : l'absence d'un écosystème robuste de promotion du livre au Gabon. Les intervenants ont appelé les autorités à mettre en place des mécanismes visant à rapprocher le livre du public, plaidant pour une politique plus efficace en faveur de la diffusion et de la valorisation de la littérature gabonaise de plus en plus prolifique.