Victimes ou auteurs, il n'en reste pas moins des enfants. Et pourtant, ces dernières semaines, leurs visages ont circulé sans précaution dans certains médias et sur les réseaux sociaux, les exposant à la stigmatisation, à la honte et à des traumatismes durables. Une réalité préoccupante qui interroge la pratique journalistique et rappelle l’urgence d’un traitement éthique de l’information liée à l’enfance.
C’est dans ce contexte que s’est tenue, le 30 décembre 2025 à Akanda, une session de formation conjointe de l’organisation des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) et du ministère de la Communication. Trente journalistes gabonais y ont été formés aux enjeux juridiques, déontologiques et professionnels liés aux droits et à la protection de l’enfant.
La formation a ainsi abordé plusieurs axes dont les instruments juridiques internationaux et les lois nationales encadrant la protection de l’enfance, les techniques d’information respectueuses de l’enfant, ainsi que l’utilisation d’outils de référence tels que la charte et le guide de protection de l’enfant dans les médias.
Pour la représentante de l’Unicef au Gabon, le Dr Marie-Reine Chirezi Fabry, le rôle des médias est de protéger les enfants. "Vous avez le devoir d’informer, d’éduquer et de communiquer auprès des populations ", a-t-elle rappelé, soulignant que l’intérêt public ne saurait justifier la violation des droits fondamentaux de l’enfant.
À l’issue de la session, les journalistes formés ont reçu des certificats et se sont engagés à devenir de véritables ambassadeurs des droits de l’enfant au sein de leurs rédactions. Ils ont également appelé à un accompagnement durable pour consolider les acquis et accéder à des outils adaptés. L’Unicef a, par ailleurs, salué le lancement du Journal des Enfants par Gabon Première, présenté comme un modèle à suivre pour un journalisme responsable, centré sur la protection plutôt que l’exposition.
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