La Cour internationale de justice (CIJ) a donc rendu, hier, son verdict, dans le différend frontalier opposant le Gabon à la Guinée équatoriale. Après plus de cinq décennies de négociations et autres "tiraillements", la CIJ s'est prononcée sur les trois questions soumises à son examen.
Un verdict diversement apprécié par les deux parties. En effet, si cette juridiction attribue la paternité des îles Mbanié, Conga et Cocotiers à la Guinée équatoriale, elle estime dans le même temps que les villes d'Ebebiyin et Mongomo devraient revenir à la République gabonaise.
C'est dire le paradoxe voire le casse-tête chinois ! En réalité, cette décision de la CIJ renvoie à une réalité implacable. Celle de l'inévitable discussion entre les deux Etats frontaliers. Aussi les autorités gabonaises et équato-guinéennes n'ont d'autre choix que de repartir à la table des négociations.
Une situation dont ont conscience les autorités gabonaises. En témoigne le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Lequel indique, entre autres: "(...) La République gabonaise respectueuse du droit international et des principes de la Charte des Nations unies prend acte de cette décision et est disposée à négocier sur les trois points de la décision". Concrètement, pour la suite plusieurs possibilités sont envisageables. Ce, d'un commun accord.
La première les deux pays devront convenir de la désignation d'un "juge bilatéral", seul habilité à conduire les négociations. La deuxième option étant celle d'un médiateur africain voire de l'Organisation des Nations unies (Onu) ou d'un autre organe. Reste désormais aux différentes autorités des deux pays à trouver un modus operandi.
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