Dans un communiqué daté du 18 décembre 2025, le commandement en chef de la gendarmerie nationale, au delà des agents fautifs, impute explicitement aussi aux usagers, la responsabilité de la corruption. La hiérarchie de la gendarmerie reconnaît, certes, l’existence de plaintes récurrentes pour racket, mais rappelle une évidence juridique souvent ignorée qui veut que l’infraction de corruption implique l’action de deux intervenants : “Un corrupteur et un corrompu”. Autrement dit, l’agent qui exige ou accepte un paiement illégal n’agit pas seul.
L’usager qui cède, propose ou facilite l’échange devient, lui aussi, acteur du délit. “Sécuriser les personnes et les biens, prévenir les accidents et préserver les vies” : c'est la mission assignée aux gendarmes. La détourner à des fins mercantiles constitue une trahison de l’uniforme, mais aussi une atteinte à l’intérêt général.
D’où les dispositifs mis en place depuis 2020. Entre autres, l'interdiction formelle de remettre de l’argent sans quittance du Trésor, affichages dans les postes de contrôle des numéros de dénonciation rendus publics.
“La gendarmerie nationale ne saurait tolérer des comportements contraires à l’éthique et à la déontologie”, prévient le Commandement en chef dudit corps.
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