Port-Gentil : 30 ans de réclusion criminelle pour «Tonton Rodrigue»

Placé sous mandat de dépôt le 6 février 2021, pour viol sur mineure de moins de 18 ans, Rodrigue Revaza, 47 ans, est désormais fixé sur son sort. Jugé le 23 juillet dernier, il a été condamné par la Cour d'appel judiciaire de Port-Gentil siégeant en session criminelle ordinaire, à 30 ans de réclusion dont 15 ans assortis du sursis.

Si l'on ôte le temps déjà passé en détention préventive, il reste encore à ce compatriote à passer 11 ans derrière les barreaux pour des faits commis le 11 novembre 2020. Ce jour-là, en matinée, il appelle M.C, la lle de son locataire âgée de 12 ans qu'il envoie chez l'épicier du quartier. À son retour, la llette est entraînée de force dans la chambre de celui qu'elle appelle "Tonton Rodrigue" et est abusée sexuellement. Un peu plus tard, sa famille lui demande naturellement la raison de sa longue présence au domicile du bailleur.

Sans la moindre hésitation, l'enfant raconte sa mésaventure à sa mère qui la conduira dans un établissement hospitalier, où l'examen médical pratiqué sur la victime révèle la rupture totale de l'hymen. Tout ceci a donc été rappelé à la barre. Après avoir donné des versions diérentes dans un premier temps, Rodrigue Revaza a nalement reconnu les charges mises sur lui. Confessant qu'il a eu des rapports sexuels avec la mineure à plusieurs reprises, non sans lui intimer l'ordre de ne rien révéler aux parents sous peine de représailles.

Contre le bailleur violeur, le Ministère public a requis 15 ans de réclusion criminelle et une amende de 2 millions de FCFA, sans qu'il ne lui soit accordé de circonstances atténuantes ni un sursis. Commis à la défense de l'accusé, Mes Mvono Edzo et Andrée Clémence Bhongo Mavoungou ont plaidé coupable avant de solliciter de la Cour qu'il soit accordé des circonstances atténuantes et le sursis à leur client. Au nal, Rodrigue Revaza a été reconnu coupable du crime de viol sur mineure de moins de 18 ans.

En application d'abord de l'article 256 du Code pénal qui dispose que "constitue un viol, tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui, avec violence, contrainte, menace, surprise ou ruse". Puis, des dispositions de l'article 251-7 de la même loi. En répression, il a été condamné à la peine de 30 ans de prison dont 15 assortis du sursis et à une amende de 800 000 FCFA. Il devra également payer 3 millions de FCFA à la partie civile constituée par le père de la victime.