Le Tribunal va devoir se prononcer sur un autre dilemme, celui de la liberté provisoire des personnes se trouvant encore en détention préventive. Cette demande est formulée par leurs conseils qui font remarquer une transgression de la loi. D'autant que, en son article 134, le Code de procédure pénale dispose qu'en matière correctionnelle, la durée de la détention préventive est de 6 mois.
Elle peut néanmoins, si le maintien de la détention préventive apparaît nécessaire pour les besoins de l'instruction, être prolongée de 6 mois par ordonnance motivée du juge d'instruction, rendue après réquisitions du procureur de la République. Si pour les besoins de la procédure, le juge d'instruction estime que l'inculpé doit demeurer en détention au-delà d'un an, le dossier est communiqué à la chambre d'accusation qui se prononce par un arrêt motivé rendu après réquisitions du procureur général, sur une nouvelle période dont la durée est de 6 mois".
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Il est donc clair que la détention préventive ne doit pas durer plus de 18 mois. Or, les principaux mis en cause sont incarcérés depuis avril 2023. C'est dire que Blaise Armand Mbadinga, Fidèle Angoue Mba et autres devraient être remis en liberté d'office.
Toutefois, Me Martial Dibangoyi-Loundou a évoqué un cas malheureux de jurisprudence, où certaines personnes ayant bénéficié d'une liberté provisoire ne reviennent pas souvent aux audiences devant les juridictions compétentes. Sa crainte réside dans le fait que "s'il n'y a plus personne en détention préventive, le risque est que le procès soit vidé de sa substance". Or, il est primordial que toutes les parties soient entendues pour que l'idéal de justice triomphe.
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