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Faits divers & Justice

Session criminelle ordinaire de Libreville : 12 ans de prison pour le meurtrier de son ami

Ulrich Parfait Ekomy à la barre. © Jocelyn Abila

La cour criminelle a rendu son verdict dans l’affaire du meurtre de Bertrand Hugues Evoung Obiang, commis en 2019, en condamnant Ulrich Parfait Ekomy Ndong, 26 ans et sans emploi, à 12 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 10 millions de francs. Les faits reprochés à l’accusé sont lourds. En pleine altercation, il a mortellement poignardé son ami, Evoung Obiang, en lui portant un coup fatal en plein cœur avant de prendre la fuite.

L’incident s’est produit lors d’un différend qui a rapidement dégénéré entre les deux hommes. Ulrich Parfait était alors poursuivi pour meurtre, un délit passible d’une peine maximale pouvant atteindre 30 ans de réclusion, conformément à l’article 233 du Code pénal. Selon ses déclarations à la barre, l’accusé a agi en considération d’une prétendue légitime défense. Il affirme avoir ressenti une menace imminente, son ami brandissant des bouteilles cassées, prêt à les utiliser contre lui.

Se sentant en danger de mort, il explique être retourné chez lui, pour chercher un couteau, avec lequel il a porté un coup fatal à Bertrand Hugues Evoung Obiang à la hauteur de la poitrine. L’enquête minutieuse de la Police judiciaire (PJ) a rapidement permis d’identifier et de neutraliser le meurtrier.  Dans ses réquisitions, le ministère public a reconnu la matérialité des faits, tout en demandant que soit reconnue la culpabilité d’Ulrich Parfait en homicide volontaire, insistant sur la gravité de l’acte.

De son côté, la défense, assurée par Maître Ndjacko, a plaidé pour une atténuation des charges, en demandant la requalification du crime volontaire en crime involontaire. Elle a mis en avant le contexte conflictuel qui aurait précipité une réaction disproportionnée et non préméditée. Si l’accusé a exprimé des profonds regrets, en affirmant n’avoir jamais eu l’intention de tuer son ami, le tribunal l'a toutefois reconnu coupable. D'où la sanction susmentionnée, qui a tenu compte des circonstances atténuantes.

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