Mouila : quand la décharge publique côtoie des habitations

Les populations de Bavanga, un quartier du 2e arrondissement de la commune de Mouila, souffrent véritablement le martyr depuis la création par les autorités municipales d’une décharge publique à ciel ouvert à leur proximité. Une poubelle située sur l’axe maison des pompes funèbres-rivière Doufoura, et qui côtoie les habitations.

Résultat : des odeurs nauséabondes gênant énormément les riverains qui ne savent plus où mettre la tête avec la présence constante de mouches dans leur environnement immédiat.

L’arrivée de la délégation spéciale à la tête de la municipalité n’a pas amélioré la situation. Aucun endroit approprié, bien aménagé et éloigné des maisons d’habitation n’a été trouvé. Deux camions poubelles remis en son temps par le CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions), en sus des camionnettes, déversent des tonnes d’ordures ménagères et industrielles sans respect de l’écosystème.

Pour essayer de contenir le volume sans cesse croissant des déchets, le feu reste la seule alternative. "Nous nous plaignons de cette situation depuis longtemps. Et pourtant, cette décharge était située d’abord sur la route de Guiétsou dans une plaine s’étendant à perte de vue. Et jusqu’à présent, aucune solution. Les ordures débordent parfois sur la route", s’indigne un habitant.

À terme, cela engendrera des problèmes de santé publique avec pour conséquences des maladies parasitaires et infectieuses (développement des parasites et bactéries) dans les ménages. Vivre près d’une décharge publique, selon les experts, expose les populations, principalement à la pollution de l’air, de l’eau et du sol.

Ces risques incluent des problèmes respiratoires, ainsi que des affections plus graves, comme des maladies cardiovasculaires. Et les premiers groupes vulnérables sont les enfants et les personnes âgées.

Espérons que la nouvelle équipe municipale fraîchement élue saura relever ce défi.