À la suite de l’assemblée générale de rentrée syndicale tenue la veille, le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs section université Omar Bongo (Snec-UOB) a animé une conférence de presse hier, à la salle des professeurs de la Faculté des lettres et sciences humaines (Flesh).
Au cours de celle-ci, ce syndicat a décidé de déposer un préavis de grève de 8 jours francs, à compter d'hier, sur la table du recteur de l'UOB. Passé ce délai, il entrerait en grève. À l’origine, le Snec-UOB considère, entre autres points soulevés, que seul 1/5e de la dette pédagogique est payée à ce jour, à savoir 150 millions sur 715 millions. Il exige ainsi, par la voix de son président, Mathurin Ovono Ebe, un chronogramme d'apurement des 4/5e restants. Le syndicat constate aussi, pour le déplorer, que l'UOB n'a pas encore franchi les 50% d'exécution de son budget qui avoisine, selon lui, les 4 milliards.
Il fait aussi constater que l'introduction des logiciels (DUAUX et EASY-LMD) de gestion de notes des étudiants relève de l'arbitraire. L'opération s'étant faite sans consultations préalables des enseignants. Causant ainsi des retards dans la délivrance des attestations de réussite et des relevés de notes des étudiants.
Le syndicat est aussi revenu sur la décision prise en Conseil des ministres, le 8 septembre 2025, ordonnant l'arrêt immédiat des maintiens en activité des agents publics ayant atteint l'âge de la retraite. Sur ce sujet, il attire l'attention des autorités de l'État, quant à la "dangerosité" de l'application de cette mesure au corps des enseignants-chercheurs et chercheurs.
Le Snec-UOB estime que cela peut provoquer une "érosion considérable" de la masse critique d'encadrement dans les universités et grandes écoles. Que cette mesure irait alors à l'encontre du décret n°866/PR/MES/MFP du 20 août 1981 fixant le statut particulier des personnels enseignants de l'Enseignement supérieur. L'explosion des effectifs de l'UOB, alors que ses capacités d'accueil ne s'y prêtent pas, fait également partie des récriminations faites.
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