Législatives et locales à venir/Hermann Immongault : décision logique !

Certes la plupart des décisions politiques peuvent être discutables sous nos tropiques, mais la dernière émanant du ministre de l'Intérieur de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann immongault, tombe sous le sens. Ce dernier à qui incombe dorénavant l'organisation des élections et du référendum en République gabonaise vient de tuer dans l'oeuf toutes velléités des délégués spéciaux.

Loin d'être un "abus d'autorité" ou une volonté manifeste de museler une partie des citoyens gabonais, l'esprit et la lettre de sa dernière circulaire reposent plutôt sur le sacro-saint principe de séparation. En d'autres termes "éviter d'être juge et partie", comme cela a été évoqué dans un autre article.

Naturellement, un délégué spécial en poste ne saurait avoir le recul et l'impartialité nécessaires dans un scrutin auquel il participe lui-même en qualité de candidat. D'autant que de nombreux délégués spéciaux à la dernière présidentielle tout comme au référendum peu avant ont été à la tête des Commissions électorales. Nul doute que la configuration desdites commissions ne changera pas drastiquement lors des élections couplées à venir. Vu que l'organisation du référendum et de la présidentielle du 12 avril n'ont pas été décriées comme cela a souvent été le cas avant la Transition.

Ne dit-on pas qu'on ne change pas une équipe qui gagne ? Une maxime, semble-t-il, que fait sienne le "patron de l'Intérieur". Reste désormais aux délégués spéciaux voulant aller à la conquête des électeurs, à faire preuve de courage et franchir le Rubicond en officialisant leur démission, tel qu'indiqué dans la circulaire du ministère de l'Intérieur. Nul doute que les plus déterminés le feront dans un proche avenir.