Que se passe-t-il exactement entre le ministère du Pétrole et l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) ? Cette question taraude l’esprit de dizaines d’étudiants gabonais envoyés au Texas dans le cadre d’une convention de financement aujourd’hui minée par des retards de paiement et une communication défaillante.
Résultat : l’avenir de ces jeunes à Texas Tech University (TTU) est suspendu à un fil.
Lors d’une réunion récemment tenue sur le campus de TTU, les responsables de l’université américaine ont lancé un ultimatum : si la partie gabonaise ne règle pas les frais d’hébergement d’ici le 31 mai 2025, les étudiants seront expulsés de leurs logements. Et s’ils ne s’acquittent pas des frais de scolarité avant le 31 juillet, ils seront signalés à l’immigration américaine, avec un risque réel d'être expulsés du territoire.
Face à cette menace, une réunion s’est tenue au Gabon. L’ANBG y a rappelé qu’elle a, pendant plusieurs années, financé seule un programme censé être couvert par une subvention du ministère des Hydrocarbures. Si le ministre concerné a finalement accepté de rembourser les frais engagés pour 2023-2024, le processus semble bloqué. Depuis la transmission des informations bancaires, le 29 janvier 2025, aucun retour, aucun virement, aucun signe de vie.
Texas Tech déplore le mutisme du ministère du Pétrole et de l’ANBG, réclamant la désignation urgente d’un point focal pour rétablir le dialogue. De son côté, le DG de l’ANBG a instruit un de ses collaborateurs, à l'effet de rédiger un procès-verbal à transmettre à la présidence de la République. De plus, une mission conjointe au Texas est envisagée, incluant des représentants du ministère, de l’Agence et des parents d’élèves.
Mais pendant que les dossiers stagnent à l’Agence comptable et que les responsabilités se diluent entre administrations, les étudiants, eux, sont abandonnés à leur sort, dans l’angoisse permanente d’une expulsion imminente. Qui prendra enfin ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard ?
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