L'émergence de l'Union des bâtisseurs (UDB) devrait avoir des incidences significatives sur le paysage politique. Si certaines formations politiques, à l'image de l'Union nationale initiale (UNI) de Paul-Marie Gondjout et Les démocrates libres (LDL) de Séraphin Akure Davain, devraient rallier dans les jours à venir le nouveau parti présidentiel, d'autres, en revanche, bien que soutenant l'action politique du président-fondateur de l'UDB, devraient conserver leur identité dans une sorte de "mariage de raison" dans lequel prévaudraient leurs intérêts respectifs et le respect de leurs différences.
Ce qui laisserait la porte ouverte à d'éventuelles alliances lors des élections législatives et locales de septembre et octobre prochains. En tout cas, c'est la ligne que semble défendre le Parti démocratique gabonais (PDG). Lequel, à travers son porte-parole, Serge Mboula Mandji, a réaffirmé, lundi dernier, son "soutien à l'œuvre de progrès et de développement" entamée par le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Non sans appeler "au respect du pluralisme démocratique dans un esprit d'apaisement et de respect des choix individuels".
Bref, le PDG n'entend nullement se saborder pour laisser libre champ à l'UDB. En ce sens, il a exhorté les "militants et sympathisants à faire preuve de discipline, de résilience et de lucidité dans la fidélité à une cause et des idées qui restent, aujourd'hui encore, d'une grande actualité". Tout en réaffirmant au passage leur attachement à "l'héritage politique du président fondateur du PDG, Omar Bongo Ondimba". Une démarche "pragmatique, responsable et tournée vers l'avenir", selon de nombreux militants. Lesquels entendent démontrer, lors des élections à venir des députés et conseillers locaux, que leur écurie demeure une des principales forces politiques de notre pays.
Et que les soubresauts qu'elle a connus ces derniers temps, ne sont qu'un incident mineur de son long et riche parcours. De même, les autres alliés de l'UDB (Les Démocrates, Le Rassemblement pour la patrie et la modernité, L'Union nationale, etc.) envisagent eux aussi de défendre chèrement leur peau au cours de ces scrutins à venir. Tant il y va de leur représentativité et de la nécessité, pour eux, d'asseoir durablement les valeurs qu'ils ont portées et défendues ces dernières années, le plus souvent au prix d'immenses sacrifices.
Comme on le voit, pour tous ces partis politiques, l'enjeu est d'exister aux côtés de l'UDB qui, telle une ogresse, pourrait être tentée de tout rafler sur son passage, sans égard pour l'équilibre démocratique ni pour les autres acteurs. Portée par la vague populaire d'ahésions, animée par la volonté de marquer les esprits, elle pourrait ne concéder que des miettes à ses différents alliés. Une situation qu'a connue notre pays ces dernières années, avec tout ce que cela comporte comme dommages sur la vie publique.
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