Lieu pourtant dédié aux loisirs, à la détente après une semaine de travail harassant, baignades et autres passetemps, au regard de l'affluence qu'on observe chaque dimanche, la plage de La Sablière située derrière la résidence d'Ali Bongo Ondimba s'est transformée, au fil du temps, en un véritable capharnaüm. Pour les riverains, cette plage est le théâtre de toutes sortes de fléaux perturb ant leur quotidien.
En fait, ici, l'on fait état d'un site en proie à des constructions anarchiques sur le front de mer, des cabanes en guise de bistrots, au non-respect des règles d'hygiène et à une insalubrité insupportable. En sus de servir de lieu de consommation de boissons alcoolisées ou non et de fréquentations douteuses, ces cabanes sont aussi des endroits où “l'on vend des produits illicites (drogues), où règnent les nuisances sonores…”, avance une source anonyme.
En outre, informe une autre source bien au fait des pratiques qui y ont cours, la "taudisation" du bord de mer à ce niveau a favorisé l'établissement d'un réseau de prostitution. "Essayez de sillonner la zone à la tombée de la nuit, vous allez découvrir des choses bizarres. En plus du trafic de drogue et autres stupéfiants, vous verrez que des jeunes filles se livrent également à des actes de prostitution".
Ces observations dignes d’une zone de non-droit sont confirmées par les services de la mairie d'Akanda. L'institution municipale envisage d'ailleurs de lancer une vaste opération de déguerpissement sur le site. "Nous tenons impérativement à mettre fin à ce désordre. On ne peut prendre en otage tout un espace qui doit servir de loisirs, avec de telles pratiques", s'insurge le délégué spécial adjoint, Victor Nze Biang.
À en croire ce dernier, tous les commerçants qui exercent leurs activités dans ledit site sont dans l'illégalité totale. "Aucun d'eux ne dispose du mointre titre de propriété encore moins d'une autorisation de la mairie pour s'installer à cet endroit. Personne ne paie de taxe au Trésor public alors que les prix des boissons sont exorbitants. Comment peut-on vendre une bière Régab de 65 cl à 2 000 francs ?", s'interroge l'autorité municipale. Avant de préciser que l'opération de déguerpissement aurait pu se faire depuis longtemps, mais elle a été retardée, entre autres pour des raisons de calendrier lié à la dernière présidentielle.
Et d'indiquer : "À présent, nous commençons par la sensibilisation, puisque ces commerçants se sont constitués en un collectif, avant de prendre les mesures qui s'imposent".
Malgré cette détermination des responsables municipaux visant à assainir les lieux, tout porte à croire que cette situation risque de virer à un bras de fer entre la mairie et les occupants anarchiques, tant ces derniers promettent de ne rien lâcher.
D'ailleurs, il faut rappeler que sous l'ancien régime, ces squatteurs avaient déjà été priés de vider les lieux. Mais, ils ont tout fait pour revenir et y reprendre allègrement leurs activités.
Quid de la présence policière ?
Alors que de nombreux observateurs pointent le désordre qui sévit sur le site, il est curieux d'y constater la présence quasi permanente d'une unité des forces de police nationale. Tous les dimanches, "ces policiers sont là en nombre suffisant, pouvant leur permettre de mettre de l'ordre. Mais, rien de tout cela", se lamente Sylvère. Un constat également réalisé dimanche dernier par des reporters de L'Union.
Finalement, quel est l'objet de leur présence à cet endroit ?, se demande-t-on. Même si d’aucuns estiment que ces agents ont une mission précise : sécuriser le site face aux éventuelles agressions ou vols, voire braquages. Et non pas s'intéresser aux activités des commerçants.
Mais quoi que l'on dise, il faudrait bien lancer des contrôles de routine auprès de ces vendeurs, pour chercher à démanteler les réseaux de vente de stupéfiants et de prostitution qui agiraient ici en bande organisée.
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