Lancés le 15 février dernier par l’entreprise Le Roi des Chantiers (LRC), sur financement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), les travaux de réhabilitation des voiries urbaines, en latérite dans la commune de Makokou évoluent tant bien que mal.
Mais dans le 2e arrondissement par exemple, l’axe SEEG-Andock, premier tronçon à accueillir lesdits travaux, ces améliorations du réseau routier ne se font pas sans désagrément, mettant ainsi à mal le quotidien de nombreux ménages des quartiers Essick, Nzing-Meyong et Mboula.
Les opérations de reprofilage, c'est-à-dire la technique d'entretien de la chaussée et des accotements, effectuées par les bulldozers et les niveleuses de l’entreprise adjudicataire, ont endommagé les conduites d’eau de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) à plusieurs endroits. Rendant ainsi impossible la desserte en eau desdits quartiers.
Le stress hydrique qui s'est ensuivi semble altérer l'enthousiasme manifesté par les populations de ces quartiers à l'annonce des travaux d'aménagement de la voie. "Nous voulons bien que nos routes soient praticables, c’est l’une des choses que nous avons longtemps réclamées. Mais là, on a l’impression qu’on nous donne une chose d'une main et on nous la reprend de l'autre ", fulmine Ekaghé au quartier Mboula.
Ce qui fait que depuis près de trois mois, à défaut de recourir aux sources naturelles situées dans les environs, les populations optent pour le système de transport d’eau dans des bidons à partir des fontaines publiques, ici et là à travers la ville. "Cette situation nous pénalise beaucoup, surtout nous les mamans des familles nombreuses avec la douche des enfants, la lessive, les travaux ménagers et tout le reste. Ça va durer jusqu’à quand ?", s’interroge Yvette à Essick.
Du côté de l’entreprise adjudicataire Le LRC et de la délégation provinciale de la SEEG, on est bien conscient que cette situation a son lot de désagréments. Pour la SEEG, les conduites ont été endommagées par une entreprise à laquelle il revient la responsabilité des réparations. Toute chose que ne réfute pas Le Roi des Chantiers.
"Pour ces cas-là, on s’est assis avec la SEEG, elle a reconnu que la conduite passe au milieu de la route. L’entreprise qui l’avait placée n’avait pas tenu compte du dimensionnement de la route… La SEEG nous a fait un état de besoins, le matériel est attendu de Libreville, nous allons pouvoir réparer cela", confie à L'Union la responsable locale de l’entreprise LRC, Lauriane Sylvia Bélounga Minko. Non sans indiquer que les techniciens de LRC envisagent de déplacer ces conduites.
Pour cela, des discussions tripartites sont envisagées entre la SEEG, LRC et la municipalité de Makokou en vue de parvenir à une décision concertée qui satisfasse toutes les parties, dans l'intérêt bien compris des populations.
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