À qui profiterait la mort des écoles normales d'instituteurs confessionnelles ? À personne. Sinon à la déchéance du système éducatif national, déjà confronté à un déficit criant d'enseignants. L'Église et l'État ont un contrat tacite. Ils sont depuis fort longtemps des partenaires en matière d'éducation et de formation des jeunes et des cadres pour le développement du Gabon.
Il ne manque d'ailleurs pas de textes qui régissent ce partenariat. D'abord la loi n° 21/84 du 29 décembre 1984 fixant les règles applicables à l'enseignement privé. En son article 2, elle présente le droit de fonder des établissements d'enseignement privé garanti à toute personne physique ou morale qui accepte de se soumettre au contrôle pédagogique de l'État, aux lois et règlements relatifs à l'enseignement au Gabon.
Il s'agit également du décret n° 00508/PR/MENIC fixant les conditions de création, d'organisation et de fonctionnement des écoles, pris en application des dispositions de la loi n° 16 du 9 août 1966 portant organisation générale de l'enseignement. Enfin, dans un cadre particulier, il existe un accord-cadre entre le Saint-Siège et la République gabonaise sur le statut de l'enseignement catholique.
En son article 1er, l'État confirme la reconnaissance d'utilité publique, le droit des institutions d'enseignement préscolaire, primaire, secondaire, technique et professionnel créées sur son territoire par l'Église catholique. Si l'ambition de repenser le système éducatif national reste d'actualité, cette mutation devrait donc prendre en compte les ordres d'enseignement confessionnel.
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