UDB : À qui le tour ?

Quelle formation politique emboîtera le pas à l'Union nationale initiale (UNI) de Paul-Marie Gondjout qui, dimanche dernier, a annoncé son intention de se fondre dans le parti présidentiel ? Une interrogation de prime abord anodine mais loin d'être dénuée de pertinence.

Depuis que le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a appelé à la formation d'une chapelle politique, en l'occurrence l'Union démocratique des Bâtisseurs (UDB), les chefs de parti, pour la plupart, sont dans des petits calculs "politico-politiciens". Exceptées les grandes formations politiques qui ne cachent pas leur intention de conserver leur identité, les autres dites "partis gazelles" vont très certainement rallier l'UDB. Opportunisme politique ou realpolitik ?

Toujours est-il que les nouveaux critères politiques (10 000 adhérents avec NIP, obligation, entre autres, de disposer d'un siège, d'organiser des congrès et de participer aux élections et d'y obtenir des élus) s'apparentent à un défi insurmontable. Du coup dans un proche avenir, il faut s'attendre à une ruée des "partis gazelles" vers le nouvel "Eldorado" dénommé UDB.

D'autant que son président-fondateur Oligui Nguema a ouvert la porte en réaffirmant son appel à l'inclusivité. Une marque de fabrique qui sera également applicable au sein du dernier né des appareils politiques en République gabonaise. Néanmoins, le directoire de l'UDB devra impérativement "séparer le bon grain de l'ivraie". Car les vieilles habitudes ont la vie dure. Une maxime tombant sous le sens dans la blogosphère politique. Singulièrement sous nos tropiques. Objectif : tuer dans l'œuf le "bal des opportunistes" !