À la prison centrale de Libreville, 28 candidats dont 26 en série A1, un en série B et un en série D prennent part aux épreuves dans un environnement scolaire structuré, malgré les contraintes carcérales. "Les candidats sont répartis dans les salles comme dans n’importe quel établissement scolaire, et l’examen suit son cours normal", explique Mbouity Willy, chef du service de la Réinsertion. Un modèle d’organisation qui démontre la volonté de l’administration pénitentiaire de favoriser l’accès à l’éducation pour tous, y compris aux détenus.
L’année précédente, plus de 50 % des détenus-candidats avaient réussi leurs examens, certains atteignant même un taux de réussite avoisinant les 80 %. "Avec le peu de moyens disponibles, la société pénitentiaire essaie de former les jeunes et de leur offrir une école moderne", souligne M. Mbouity, tout en reconnaissant les efforts déployés pour améliorer ce dispositif.
Quant à l’après-bac, les perspectives restent encore floues. "Le processus de réinsertion est encore jeune au Gabon. Les autorités compétentes doivent encore réfléchir à un véritable accompagnement post-examen", indique-t-il.
Les enseignants qui préparent les détenus sont souvent des bénévoles, voire des détenus eux-mêmes. Un dispositif rendu possible grâce à la coopération avec le ministère de l’Éducation nationale, qui supervise les examens via la direction générale des Examens et Concours (DGEC).
Malgré le stress inévitable, les candidats font preuve de courage et de détermination. "À cette étape, ils sont seuls face à leurs compétences et face à leurs feuilles", conclut le chef de service Réinsertion de la prison centrale de Libreville.
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