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Politique

PDG : changement de ton face à la recrudescence des démissions ?

Siège de Parti Démocratique Gabonais

Assiste-t-on à un changement de stratégie du Parti démocratique gabonais (PDG) face à la recrudescence des démissions dans ses rangs ? Si jusqu'à un passé récent, cette formation politique a semblé être tétanisée par l'ampleur et la fréquence des départs au point de se cantonner dans une attitude passive en donnant l'impression de subir le cours des événements, la donne semble avoir évolué. Et pour cause, depuis quelque temps, le ton est à l'offensive du côté de Louis. À chaque nouvelle démission, les instances habilitées du PDG s'emploient à réagir en décortiquant les arguments des démissionnaires sous le prisme de l'ensemble des textes régissant son fonctionnement.

Un exercice d'autant plus utile qu'il permet aux militants et à l'opinion publique nationale, dans une large mesure, de cerner les motivations réelles de tous ces désormais "ex-camarades" qui, comme par enchantement, découvrent qu'il ne fait plus bon d'être encartés au PDG de nos jours. Et qu'en réalité, ils sont loin d'incarner les valeurs de démocratie, tolérance, respect, etc., qu'ils prétendent servir sous la Ve République.

Pour preuve, à la lumière de la décision rendue par la Commission centrale de discipline et de promotion (CCDP) du PDG le 16 mai dernier, l'on se rend malheureusement compte que les hiérarques originaires du Woleu-Ntem, qui ont annoncé leurs départs le 9 mai dernier à la Chambre de commerce de Libre-ville, ont fait montre de "défiance et d'insubordination vis-à-vis du bureau" de leur ancienne écurie.

De même, à l'aune des éléments sous-tendant la démission récente du membre du Bureau politique Jean-Bosco Ndjounga, le PDG, à travers une communication rendue publique au lendemain de la décision de la CCDP, s'est attelé à démontrer leur caractère "mensonger". En précisant au passage que le "membre du Bureau politique Jean-Bosco Ndjounga fait montre d'un manque d'éthique politique" Qui dit vrai ?

Dans les deux cas, les démissionnaires semblent avoir violé les procédures inhérentes à leur démarche, selon la hiérarchie du parti. Un comportement qui prête à sourire aux yeux de nombreux militants. Ce qui, selon eux, laisse présager de ce que pourrait être la trame des actions à venir de ces anciens membres du gouvernement, élus nationaux et locaux.

En tout état de cause, la CCDP a décidé de l'exclusion définitive de Guy-Patrick Obiang Ndong, Charles Mve Ellah, Emmanuel Ondo Methogo, David Ella Mintsa, François Ango Ntoutoume, Daniel Ona Ondo, René Ndemezo'Obiang. Dans le même temps, la démission de Jean-Bosco Ndjounga a été déclarée "irrecevable en l'état".

En attendant peut-être l'éventuelle convocation de l'intéressé devant les instances disciplinaires du parti.

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