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Politique

Gabon-UA : une décision et des observations contraignantes

Mahmoud Ali Youssouf, Président de la Commission de l'Union africaine | DR

C'était le 30 août 2023 que le Co- mité pour la transition et la res- tauration des institutions (CTRI) a déposé Ali Bongo Ondimba. Le cas spécifique de l'ancien chef de l'État gabonais n'a d'ailleurs pas laissé de marbre le Conseil de paix et de sécurité (CPS). Le- quel jusqu'au 30 avril dernier était présidé par Rebecca Amuge, ambassadeur représentant per- manent de l'Ouganda auprès de l'UA. Tout en réintégrant le Gabon en son sein, les diplomates du CPS n'ont pas manqué de formuler des recommandations plus ou moins contraignantes.

Aussi dans son verdict le CPS exhorte les autorités gabonaises à se pencher sur le cas d'Ali Bongo Ondimba, désormais esseulé et reclus dans sa résidence de la Sablière à Libreville.

Dans la même foulée, ledit organe invite également les nou- veaux dirigeants gabonais à jeter un regard particulier sur l'épouse du président déchu, Sylvia, et son fils aîné Noureddin. À ces deux cas s'ajoutent ceux des personnalités de l'ancien régime trivialement appelé "Young Team" incarcérées au lendemain de la prise de pouvoir du CTRI.

En annonçant à Michel Régis Onanga Ndiaye, ministre des Affaires étrangères chargé de l'Intégration sous-régionale et des Gabonais de l'étranger, la décision de levée de toutes les sanctions du CPS sa présidente a formulé lesdites observations, mentionnées plus haut.

Même si les orientations données par le CPS ne sont pas limitées dans le temps, il faut toutefois signaler qu'elles ont un caractère exécutoire. Conséquence : les autorités de la Ve République devront tôt ou tard donner des gages à l'UA. Il y va du respect des engagements de la République gabonaise mais surtout de la crédibilité du pays.

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Lire - Levée des sanctions de l'UA : fruit d'une diplomatie active

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