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Économie

Agasa : que reproche le DG, la méthode ou le résultat ?

AGASA

Le 23 mai dernier, interpellé par des habitants de son quartier, le directeur général adjoint de l'Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), Guy Oscar Mapangou, accompagné d'inspecteurs, va dépêcher une mission inopinée sur le terrain qui va mettre en évidence des "non-conformités graves et critiques" sur la production d'eau en sachet dans le Grand Libreville.

Révélatrice de nombreuses violations, cette mission vient d'être remise en cause par le directeur général Jean Delors Biyogue Bi Ntougou. Lequel, à travers un communiqué de presse, se désolidarise de son collaborateur. Pointant le respect des "procédures administratives", le DG de l'Agasa fait-il fi des résultats de cette mission ? Tant, les révélations faites au terme de celle-ci, conduite par le DGA, ont mis en lumière de graves manquements. Notamment sur les lieux et les usines de production de ces produits de toute apprence impropres à la consommation, gérés pour la plupart par des sujets étrangers.

En effet, ladite mission a permis de dévoiler :

  • la fraude documentaire  ;
  • l'absence d'étiquetage et de traçabilité des produits  ;
  • l'absence de bulletins d'analyses physicochimiques et microbiologiques conformes, devant attester de la bonne qualité du produit ni ;
  • l'absence d'un plan de maîtrise sanitaire couvrant l'ensemble des étapes de traitement et de conditionnement de l'eau.

Des manquements dont se seraient rendus coupables les vendeurs des marques d'eau en sachet "Eau Wally" et "Eau Baraka". Mais à la surprise générale, Jean Delors Biyogue Bi Ntougou reproche à son collaborateur de "faire fi en mondovision des procédures légales et administratives encadrant l'inspection sanitaire".

En tant que premier responsable de cet organe de contrôle sur le plan de la sécurité alimentaire de l'État, était-il opportun d'engager une telle communication ? Est-il plus inquiet par la démarche ou le résultat obtenu ?

Les Gabonais s'interrogent devant cette sortie du directeur général qui, pourtant absent de son poste et ayant délégué ses missions à son adjoint, remet en cause une initiative saluée par tous. D'autant que de nombreux cas existent encore dans notre pays et que l'Agasa se doit d'agir fermement sur le terrain et non sur le plan administratif.

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