"Autopsy" ou le cri du coeur contre le silence autour de la santé mentale

C'est dans un lieu symbolique, chargé d’histoire et d’émotion, qu’Inès Yangari a présenté son tout premier livre "Autopsy, Les 12 étapes de ma guérison". En choisissant le bureau de son défunt père éminente figure de la presse gabonaise, l’autrice a fait bien plus qu’un simple lancement littéraire : elle a posé un acte fort de mémoire, d’amour filial et de transmission. Comme pour lui confier, à titre posthume, la paternité de cette oeuvre intime et salutaire.

Dès l’annonce de sa sortie sur les réseaux sociaux, Autopsy a suscité une vague d’émotions. Les réactions n’ont pas tardé à affluer, traduisant l’intérêt profond pour ce sujet encore trop peu exploré. Avant même sa présentation officielle, le livre avait déjà commencé à se vendre. Assurément, c’est sa particularité, le choix courageux d’aborder frontalement la question de la santé mentale qui a touché les coeurs.

Paru en février dernier aux Éditions Ossiman, Autopsy est un récit bouleversant de 120 pages dans lequel l’écrivaine livre avec courage les étapes de sa guérison après une profonde dépression. En douze chapitres, elle déchire le voile du tabou encore pesant autour de la santé mentale dans notre société, pour offrir des clés concrètes à celles et ceux qui cherchent à se reconstruire.

Devant une salle comble, Inès Yangari a témoigné avec sincérité du cheminement intérieur qui a forgé sa résilience, entre foi, introspection et abandon de ce qui entrave l’âme.