Dans un contexte marqué par des tensions autour des opérations de déguerpissement à Plaine Orety, l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima apporte des éclaircissements face aux accusations portées contre lui par un groupe se revendiquant de la société civile. Ces personnes l’ont impliqué directement, affirmant détenir leurs informations du Président de la République, dans la récente destruction des logements dans cette zone.
« Ces déclarations infondées sont le triste reflet de manœuvres politiciennes que nous pensions révolues », dénonce Raymond Ndong Sima, qui souligne que le mélange des rôles entre société civile et représentants officiels du pouvoir est « toxique » et « nuit à la crédibilité des institutions ».
Attaché à la dimension humaine, il exprime sa profonde compassion envers les personnes déguerpies et rappelle que, dans l’exercice de sa fonction, il a toujours agi dans le cadre officiel de Premier ministre, représentant le gouvernement, et non à titre personnel. « Le Président de la République dispose d’un porte-parole officiel. Il n’a nul besoin d’usurpateurs », ajoute-t-il.
Sur le fond des accusations, il invite à la réflexion autour de trois questions essentielles : s’il avait déjà eu connaissance des bénéficiaires des indemnisations, pourquoi alors n’a-t-il pas lui-même ordonné les réquisitions des engins militaires et organisé les expulsions ? Pourquoi a-t-il, au contraire, ordonné un inventaire précis des logements impactés ? Et pourquoi a-t-il confié à l’Agent Judiciaire de l’État la responsabilité de saisir le tribunal pour obtenir des ordonnances d’expulsion ?
Selon lui, la multiplication des réunions ministérielles et techniques qu’il a initiées atteste de son respect scrupuleux des procédures administratives et juridiques. Il évoque aussi « l’accélération du dossier » intervenue seulement un mois après son départ de la Primature, démentant ainsi les accusations de lenteur ou de blocage.
L’ancien Premier ministre interpelle enfin sur les responsabilités actuelles : quel ministre a réquisitionné le génie militaire pour lancer les expulsions, sur la base de quels documents, et au nom de qui ? Il rappelle que l’État de droit implique le respect rigoureux des règles, notamment lorsqu’une procédure judiciaire est en cours.
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