USTM : l'éducation rime-t-elle avec humiliation ?

Jusqu'à quand va-t-on continuer à traiter notre jeunesse ainsi ? N'a-t-elle pas assez souffert durant la dernière décennie ? Ne mérite-t-elle pas un meilleur traitement et une meilleure considération en ce contexte d'espérance qu'offre la Ve République ? Ces questions et, surtout, ces situations que l’on pensait derrière nous, refont surface. Les images qui défilent sur la toile au sujet des étudiants de Franceville inquiètent.

À regarder de près la situation des étudiants de l'Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), l'on peut se demander dans quel monde vit-on. Pourtant en septembre dernier, lors de la traditionnelle rentrée académique, nombreux étaient ces étudiants et étudiantes à choisir "Mbaya" pour la suite de leur cursus. Sans s'imaginer que quelques mois plus tard, ils dormiraient à la belle étoile. Ou presque.

De toute évidence, il y a quelque chose qui cloche. Il y a un hic. Quelque chose ne tourne pas rond. Faisant partie des infrastructures universitaires ayant bénéficié des 13 milliards mis à disposition par le président de la République pour la réhabilitation de nos "grandes écoles", l'USTM n'est aujourd’hui, comme d’autres, qu'une pâle copie de ce qu'on attendrait d'elle. En tout cas, elle ne rayonne pas. Mais la faute à qui ? Là est toute la question. Car dans cette affaire, tout le monde semble vouloir enlever "son corps", comme on dit au quartier.

Or, il faut rendre des comptes. Les milliards investis ne peuvent pas avoir été jetés par la fenêtre. Que font le ministère de l'Enseignement supérieur, Mika services et les autres sociétés adjudicatrices ? À ce stade, qui est responsable de quoi ? Où est passé l'argent ? On ne peut pas continuer à fermer les yeux sur les choses qui touchent à l'avenir de nos enfants…