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Politique

Révision de la liste électorale : vague de basculements à Libreville

De futurs électeurs reçus à la mairie du 3e arrondissement de Libreville. ©  Minkoh Malkolm

Avec le déploiement des agents sur les sites dédiés, l'opération de révision de la liste électorale en vue des législatives et locales de septembre prochain est entrée dans une phase active marquée par une forte affluence à Libreville. Dans chaque arrondissement, les équipes supervisées par les agents du ministère de l'Intérieur ne chôment pas.

"Je suis déjà à mon 25e carnet depuis le lancement de l’opération", indique Marc Junior Foubou, superviseur au 5e arrondissement. "J'ai dû commander d'autres carnets parce que ceux que j'avais sont terminés", commente Virginie E., confirmant cette tendance au 4e arrondissement. Au milieu de l'affluence, un phénomène attire l’attention : le nombre important de "basculements".

Soit, les changements de centre de vote d'un arrondissement à un autre à Libreville, ou de la capitale vers d'autres régions du pays. "La majorité des électeurs viennent pour changer de centre en fonction de leurs affinités. Le citoyen a le droit de voter là où il souhaite, nous procédons au transfert d’un point A à un point B", explique M. Lendoye, superviseur au 3e arrondissement. "Il y a beaucoup de candidats qui souhaitent que les électeurs de leurs localités votent chez eux. Et des électeurs pensent que leurs votes seront plus utiles dans leurs localités. Cela explique cette vague de basculements", analyse le superviseur du 6e arrondissement.

À cela s’ajoute une autre réalité : le transport d’électeurs, une pratique récurrente en période électorale. Des candidats ou leurs partisans affrètent des véhicules pour acheminer massivement des électeurs vers les centres. Cette stratégie bien rodée vise à maximiser les chances des candidats dans leurs circonscriptions respectives. Au 5e arrondissement, près de 1000 électeurs se sont déjà présentés depuis le début de l’opération dont environ 400 pour des basculements et 200 pour de nouveaux enrôlements, apprend-on des superviseurs.

Parmi les primo électeurs, on trouve des jeunes ayant atteint la majorité après la présidentielle, des titulaires du NIP sans centre de vote, et des adultes jamais enrôlés. "Nous procédons à des réajustements pour ceux qui font constater des erreurs", détaille M. Lendoye. À quelques semaines des scrutins, la bataille électorale commence dans ces mouvements silencieux d'électeurs.

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